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9e édition de la journée de l’Union des étudiants en Philosophie et sympathisants du Mali : Pour résoudre les crises maliennes, veiller à la bonne application des conclusions du Dialogue

La 9e édition de la Journée pédagogique, scientifique, artistique et culturelle de l’Union des étudiants en Philosophie et sympathisants du Mali a eu lieu ce samedi 21 décembre 2019 à l’IPM de Kalaban-coro. Le thème retenu cette année était : « Dialogue national inclusif : quels enjeux pour la paix et la réconciliation au Mali ? »  Les conférenciers étaient entre autres :  Dr Drissa Fofana et M. Seydou Cissé. Dre Françoise Diarra assurait la modération.

Déterminer les causes de la crise malienne, proposer des solutions aux différents conflits que connait le pays, tels sont les exercices auxquels se sont livrés des professeurs de philosophie à l’occasion de la Journée pédagogique, scientifique, artistique et culturelle de l’Union des étudiants en Philosophie et sympathisants du Mali.

 Après une minute de silence aux professeurs et étudiants morts sur la route menant à la cité universitaire, les mots de bienvenus du chef de département philosophie, Dr Nacouma Augustin Bomba, et de ceux du secrétaire général de l’Union des étudiants en philosophie, Tidiani Bakary Guindo, la conférence a commencé. 

Déterminant les causes de la crise malienne, Dr Drissa Fofana retient deux essentiellement: problème d’éducation et l’irresponsabilité de l’État. « Éduquer c’est prendre soin du corps et de l’esprit », indique-t-il. La crise malienne reste tributaire en grande partie du désengagement des parents qui se soucient plus de la quête de leur pain quotidien que de l’éducation des enfants. Invités à se trouver leur propre voie, les enfants sont tentés de choisir celles qui ne favorisent ni leur propre épanouissement a posteriori le développement de la nation, souligne Dr Fofana.

À cette irresponsabilité parentale s’ajoute celle de l’État. Le chômage des jeunes les amène à exploiter toutes les opportunités bonnes ou mauvaises pour réussir leur projet, indique le professeur de philosophie.

De son côté, Seydou Cissé, également professeur de philosophie, trouve que la cause fondamentale de la crise malienne est la mauvaise gouvernance qui gangrène tous les secteurs d’activité. Elle encourage le favoritisme et la corruption, précise-t-il.

Dr Fofana ainsi que Seydou Cissé sont cependant optimistes que le dialogue peut permettre l’instauration de la paix.  Car, soulignent-ils, le dialogue permet de se parler, de s’écouter, d’échanger et de proposer des solutions. Il est l’une des valeurs essentielles de la société malienne.

Toutefois, Dr Fofana ne fait pas de doute que tout échec de ce dialogue est susceptible d’entrainer un désordre total. Or, la non-participation de certains partis d’opposition à ce processus constitue une faille de ce Dialogue. Son souci reste néanmoins l’application des conclusions qui sortiront de ce Dialogue.

L’appropriation des conclusions de ce Dialogue par les citoyens est une recommandation forte formulée par Seydou Cissé qui demande également l’implication de tous les Maliens pour l’application desdites conclusions. D’après lui, les priorités du Dialogue constituent la tenue des élections législatives et la résolution des grèves en cours, avant les réformes.

Abdramane Coulibaly et Fousseyni Koïta

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