MONDE

Affaire de dette cachée du Mozambique : Le groupe de construction navale privinvest réclame plusieurs centaines de millions de dollars

Cette affaire de dette cachée du Mozambique est loin d’être close. Pour cause : le groupe de construction navale privinvest mis en cause dans ce scandale mozambicain passe à la contre-offensive en réclamant des centaines de millions de dollars. Car le groupe estime être illégalement accusé dans cette affaire et demande ainsi la réparation du fait préjudiciable à l’Etat mozambicain.

Le privinvest, propriété du milliardaire franco-libanais, Iskandar Safa, a lancé deux procédures arbitrales en Suisse et en France contre le Mozambique. L’entreprise réclame des centaines de millions de dollars à Maputo (capitale du Mozambique) ainsi qu’à plusieurs sociétés de l’État pour la réparation du préjudice subi. Car le groupe de la construction navale suppose être victime d’une accusation injuste dans cette affaire dite scandaleuse de dette cachée (environ deux milliards d’euros qui auraient servi à celer des commissions et des pots-de-vin) qui a ébranlé le Mozambique depuis le mois de décembre dernier.

Suivant les enquêteurs de la justice américaine, des cadres de privinvest auraient singulièrement participé à la construction du montage frauduleux en connivence avec plusieurs banquiers du crédit suisse, de la banque russe VIB et d’officiels Mozambicains tels que Manuel Chang, l’ancien ministre des Finances. Mécontent de ces révélations courant 14 mars, le groupe privinvest a déposé une demande d’arbitrage devant la Swiss Chambers Arbitration institution. Il y réclame la faramineuse somme de 200 millions de dollars comme dommage intérêt dans ladite affaire. Une seconde procédure a été ouverte à Paris par cette entreprise devant la chambre de commerce international pour obtenir la réparation du dommage causé.

À entendre le porte-parole de la société, Jeffrey Birnbaum « cela fait trois mois que prinvinvest est resté silencieux face à un faux récit de ses activités au Mozambique sur la base de l’enquête conduite par le département de la justice des États-Unis que prinvinvest conteste. », « prinvinvest a été décrit de manière inexacte et injuste dans les médias et ailleurs, et va maintenant remettre les pendules à l’heure », martèle-t-il.

Mamadou Diarra

Source : www.lepays.ml

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