Algérie : poursuite des oligarques pro-régime
Depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le mardi 2 avril dernier, la tension sociale semble être tendue entre les Algériens. Cette démission serait suivie par la poursuite de plusieurs chefs d’entreprises proches du pouvoir par la justice algérienne pour détournement de fonds.
En effet, 12 chefs d’entreprises auraient été poursuivis par le parquet général d’Algérie pour « faits de corruption et transfert illicite de capitaux vers l’étranger », précise le communiqué.
Parmi ces personnalités, nous avons Ali Haddad, richissime homme d’affaires et ancien président du FCE, la toute-puissante organisation patronale algérienne, il aurait été transféré devant un juge et placé en garde à vue et serait actuellement dans la prison d’El-Harrach, en périphérie d’Alger, Saîd, très proche du frère d’Abdelaziz Bouteflika, qui aurait été arrêté dans des conditions rocambolesques ce week-end, aurait tenté de fuir par la Tunisie. Ce dernier aurait été stoppé à la frontière en possession de deux passeports, deux permis de conduire, quatre téléphones ainsi que 410 000 dinars, 5000 euros et 100 dollars, précise la RFI. De ce fait, une enquête aurait été ouverte et confiée à la gendarmerie nationale.
Cependant, les onze autres corrupteurs seraient libres, toutefois, il leur est interdit de quitter le territoire algérien, indique la RFI. De son côté, Mohamed Baïri se serait exprimé dans la presse algérienne afin de faire part de son « étonnement » tout en assurant qu’il n’avait « rien à se reprocher ». C’est ainsi que cette « opération main propre » répond aux revendications des Algériens. Ils réclament la fin d’un « système » qui a permis à une oligarchie pro régime de s’enrichir, explique la presse algérienne.
Bakary FOMBA, Stagiaire
Source : www.lepays.ml