MEDIAS

Attaque terroriste à Kani-Bonzon : Des condamnations et indignations de la classe politique et des mouvements associatifs

Chef-lieu de commune et d’arrondissement situé dans le cercle de Bankass, région de Bandiagara, le village de Kani-Bonzon a été la cible, le jeudi 23 février dernier, d’une attaque menée par des assaillants non identifiés. La triste scène s’est soldée par l’assassinat d’une douzaine de civils, des blessés, disparus, en plus des motos et des greniers partis en fumée, plongeant l’ensemble du village et du pays dogon en deuil.

L’attaque abominable ne cesse d’être unanimement condamnée par les Maliens. Partis politiques comme mouvements associatifs, ils restent nombreux à manifester leur désarroi suite aux actes de terreur savamment orchestrés contre des paisibles citoyens. Dès le vendredi 24 février, soit au lendemain de l’attaque, l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon (Ginna Dogon) s’est exprimée sur l’horreur. L’organisation trouve que l’acte a été mené par des assaillants non identifiés. Lesquels ont incendié des habitations, des greniers, vivres et emporté des animaux appartenant au village meurtri. Le bilan provisoire faisait état de plusieurs personnes tuées, des disparus et des blessés parmi les citoyens de Kani-Bonzon. En cette douloureuse circonstance, Ginna Dogon annonce présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. L’association condamne l’acte, apporte son soutien et sa solidarité aux FAMA. Elle sollicite le renforcement de la protection des populations au Gouvernement, plaide pour l’aide d’urgence, voire l’arrêt et la traduction des auteurs devant la justice malienne. Au nom de l’association pour le développement du cercle de Bandiagara(ADB), le président Kassambara énonce également condamner avec rigueur l’attaque inhumaine au sein du berceau des dogonon, Kani Bonzon. Dans un communiqué en date du 24 février, la coordination des associations des ressortissants des cercles de la région de Mopti résidant à Bamako souligne avoir appris avec consternation « l’attaque terroriste lâche et barbare perpétrée contre le village ». La Carem condamne l’acte ignoble avec la dernière rigueur, s’incline devant la mémoire des disparus, et réaffirme sa solidarité aux vaillantes armées du Mali. En sa qualité de parti politique, l’Adéma-PASJ a fait une déclaration. Il estime que rien ne justifie un tel acte cruel, barbare et inhumain. Cette attaque est menée à un moment où d’énormes efforts sont en cours en vue du renforcement de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre les communautés maliennes, lit-on dans la déclaration publiée le 25 février. Aux populations meurtries, le parti décide d’apporter son soutien « indéfectible », de même qu’aux Forces armées maliennes et à l’administration du pays. L’Adéma-PASJ exhorte, par la même circonstance, l’Etat à davantage protéger et sécuriser les populations et de leurs biens contre les forces du mal, afin que de tels actes ne puissent pas se répéter. Ce même sujet a nécessité de réactions pour la part du parti du Bélier blanc. Le Parti pour la Renaissance nationale de Diebilé Dramé condamne l’acte, au même titre que les autres. « Cette attaque aveugle et sanglante a causé une douzaine de morts, des blessés, l’incendie et la destruction de plusieurs édifices locaux ». « Plusieurs enseignants et des notables du village sont parmi les victimes de l’attaque », déplore le Parena. La force politique confie être choquée et indignée par cette violence meurtrière et destructive qu’elle condamne avec la dernière énergie. Le Perana présente ses condoléances aux familles éprouvées et invite les fils et filles du pays « à l’union sacrée autour de nos armées et de sécurité face à l’hydre terroriste ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.