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Audrey Azoulay : « L’histoire de la traite négrière est le résultat d’une conception raciste du monde qui pervertit l’ensemble des dimensions de l’activité humaine »

Le monde commémorait,  le vendredi 23 août dernier,  la fin de l’esclavage et de la déshumanisation dans le monde. Une occasion  pour des organisations internationales de défense des droits de l’homme d’inviter à plus de rationalisme pour ne plus tomber dans une telle « barbarie ». 

« C’est devant la mémoire de l’ensemble des victimes de la traite négrière que nous nous inclinons », commence par préciser la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, à l’occasion de cette journée. De son côté, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a indiqué :« La traite négrière transatlantique a été l’une des manifestations les plus effroyables de la barbarie humaine ».

Au total, 15 millions de personnes ont été victimes de ce phénomène pendant plus de 400 ans, précise M. Guterres. La commémoration de cette journée, selon les Nations unies, constitue un moyen pour rafraîchir les mémoires des uns et des autres de cette tragédie humaines qui a eu lieu il y a des siècles. Partant, c’est une occasion de rappeler les « causes historiques, les modalités ainsi que les conséquences » d’une telle pratique, explique-t-on.

La directrice générale de l’UNESCO ne fait aucun doute que l’esclavage soit la preuve de la perversité humaine : « L’histoire de la traite négrière est le résultat d’une conception raciste du monde qui pervertit l’ensemble des dimensions de l’activité humaine », a-t-elle souligné. Madame Azoulay trouve déplorable que cette pratique se poursuive dans le monde actuel à travers « des discours et des violences qui n’ont rien d’isolé, mais se rattachent directement à cet héritage intellectuel et politique ».

Cette commémoration marque le 25e anniversaire de la « Route de l’esclave : résistance, liberté, héritage » de l’UNESCO, lit-on sur le site internet de l’ONU. Selon la directrice, « Toutes ces commémorations nous invitent à nous mobiliser encore et toujours pour définitivement abolir l’exploitation humaine et faire du souvenir des victimes et des combattants d’hier une source d’inspiration pour les générations futures », rapporte les Nations unies sur leur site internet.

Dans un monde de droit, il ne doit nullement y avoir de place pour une telle pratique de déshumanisation.

F. TOGOLA

Source : LE PAYS

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