Avant-projet de la nouvelle constitution : Voici ce que propose le parti NEMA !
Sis à Korofina Nord, le siège du parti Nouvel Espoir pour le Mali (NEMA) a servi de cadre, le dimanche 15 janvier dernier, pour la tenue d’une conférence de presse sur l’avant-projet de la nouvelle constitution. C’était sous la houlette de Samba Coulibaly, président du parti, en compagnie de plusieurs autres responsables. A cette occasion, les responsables de la force politique ont fait part de leurs observations et propositions sur la question.
Par la voix de leur président, les militants et sympathisants rapportent que le parti NEMA n’a manqué aucune occasion pour réagir par correspondances, aux sollicitations du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, concernant les différents sujets dominant du pays. A cet effet, les Assises nationales de la refondation(ANR) ont jeté les bases d’un nouveau Mali, le Mali Kura, selon eux .Elles se sont soldées par des recommandations parmi lesquelles figure l’idée de faire doter le Mali d’une nouvelle constitution, rappelle-t-on dans une déclaration lue par le président du parti. À entendre Samba Coulibaly, l’avant-projet de la nouvelle constitution a fait l’objet d’une large concertation et de restitution auprès des forces vives de la nation. A ses dires, le parti NEMA s’est approprié du document et a fait parvenir ses observations. Ainsi, les observations du parti portent, au total, sur quatre (4) articles inclus dans l’avant-projet de la nouvelle constitution. S’agissant, selon le président, des articles 30, 31, 46 et 96 contenant dans cet avant-projet. Mettant l’accent sur le contenu de l’article 31, le président précise : « Au parti NEMA, nous pensons que la souveraineté rime avec la culture qui n’est bien véhiculée et transmise que dans les langues nationales ».Tout comme le français, la force politique propose l’utilisation du Bamanakan comme langue d’expression officielle. Cela, ajoute-t-on, afin d’ouvrir la voie aux autres langues. Pour ce qui est l’article 30 de l’avant-projet de la nouvelle constitution, les militants estiment qu’au lieu de prévoir le transfert de la capitale en tout autre lieu du territoire, le parti Nouvel Espoir pour le Mali propose plutôt de prévoir la création d’une 2ème capitale pour le Mali. « Cela permettra de développer le pays et de décentraliser les choses. Actuellement, tout est centré à Bamako. C’est au peuple de choisir ce lieu pour la 2ème capitale », déclare le président. Pour ce qui concerne l’article 46, la position du parti est sans équivoque : « Au vu des aptitudes physiques et intellectuelles nécessaires aux fonctions du président de la République, le parti NEMA propose de ramener l’âge limite de la candidature à la magistrature suprême à 72 ans, au lieu de 75 ans ».A ce sujet, Samba Coulibaly se dit sûr que l’on pourra faire beaucoup de choses à 72 ans en Afrique. Se penchant sur la teneur de l’article 96, la force politique annonce ceci : « Pour faire de notre démocratie jadis balbutiante, une vraie démocratie de représentativité, le parti NEMA propose une élection des députés au suffrage universel direct et suivant le mode de scrutin proportionnel ».La conférence a été également mise à profit pour le parti de s’exprimer sur la laïcité. Le débat sur le principe de la laïcité résonne au plus profond de nos consciences. Ce principe « envoie à notre cohésion nationale, notre aptitude à vivre ensemble, notre capacité à nous unir sur l’essentiel. La laïcité est inscrite dans nos traditions », soutient le parti. La laïcité, selon le premier responsable du parti, est au cœur de l’identité malienne. Aujourd’hui, va-t-il confier, il ne s’agit ni de la refonder, ni d’en modifier les contours. Il s’agit, pour M. Coulibaly, de la faire vivre en restant fidèle aux équilibres que les Maliens ont su inventer en plus de leurs valeurs ancestrales. En République du Mali, chacun est respecté dans ses différences, parce que chacun respecte la loi de la République. Sans langue de bois, le parti se dit favorable à la tenue de la prochaine élection référendaire, prévue pour le mars 2023, conformément au chronogramme des élections générales établi par le Gouvernement. Pour que le projet de la nouvelle constitution fasse l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation dans les langues nationales, le mouvement politique invite les autorités à mettre à contribution le professionnalisme et le patriotisme des médias nationaux.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS