Aziz N’Daou, président de l’A J R C, à propos de la protection de l’environnement : « Protéger l’environnement, c’est préserver sa survie, voire l’avenir de l’humanité »
Les membres de l’Association des jeunes pour la renaissance de la citoyenneté (A J RC) ont tenu une conférence-débat sur l’environnement. C’était le samedi 6 juillet 2019 au sein de la mairie de la commune rurale de Kalaban-Coro. Pour cette année, le thème retenu était : « Incivisme environnemental, un danger pour tous, enjeux et perspectives ». L’évènement a été marqué par la présence du président de ladite association, Aziz N’Daou, le maire de la commune, Tiékoura Amadou Diarra, le conférencier Nancouman Keita…
Dans le cadre de sa mission de sensibilisation, l’Association des jeunes pour la renaissance de la citoyenneté (AJRC) a jugé indispensable de tenir une conférence-débat sur l’environnement à la mairie de Kalaban-Coro. Ainsi, après l’hymne national du Mali, suivi des mots de bienvenue du représentant du chef de village, Lamine Coulibaly, la place a été cédée au maire Tiékoura Amadou Diarra. Ce dernier (maire) a chaleureusement remercié les membres de l’association pour leurs efforts, et surtout, pour l’intérêt qu’ils portent à la protection de l’environnement. Sans être long, le maire précise que les initiateurs de l’évènement doivent être encouragés et salués pour la sensibilisation de la population en matière d’environnement. À son tour, le président de l’AJRC, Aziz N’Daou, dit avoir initié cette conférence-débat compte tenu du danger imminent de la détérioration de l’environnement. Ainsi, conscient de la prépondérance du rôle de la jeunesse dans la construction du pays, le jeune président énonce avoir décidé « d’informer, de sensibiliser, voire de conscientiser » la population, en particulier les jeunes, via cette présente conférence-débat. D’après ses mots, l’état actuel de la dégénérescence de notre environnement doit importer l’implication de tous dans la lutte contre des pratiques qui minent « notre avenir (environnement) ». C’est pourquoi, poursuivait-il : « Il s’agit aujourd’hui et maintenant, de jouer un rôle primordial dans le combat quotidien pour la protection de notre cadre de vie ». Puique, estime Aziz N’Daou, « protéger l’environnement, c’est préserver sa survie, voire l’avenir de l’humanité », a-t-il confié. En allant plus loin, M. N’Daou martèle au public : « L’environnement est notre source de nourriture et d’eau. L’air est notre source d’oxygène, et la biodiversité est un réservoir potentiel de médicaments », « préserver l’environnement, c’est donc plus qu’une question de survie ».
Selon les précisions du président de l’AJRC, tout ce que nous mangeons et buvons provient de la nature. Or, ajoute-t-il, « la pollution finit par se retourner un jour contre l’humanité en développant des maladies ou des malformations ». M. Aziz N’Daou a conclu en invitant son auditoire à faire en sorte que la nature produise de l’eau et de la nourriture saine. Pour cela, la seule solution envisageable est, selon lui, de « conscientiser les gens pour le changement de comportement ». Pour le conférencier Nancouman Keita, cette dégradation est inévitable dans toute société où il y a manque d’attention, de volonté, ou du regard des gens à l’égard du volet environnemental. Simple et pragmatique, M. Keita, ne tarde pas à faire comprendre à la salle que la dégradation devient de plus en plus déplorable au Mali. Ce, par le fait qu’il y a manque de respect des normes régissant l’aspect environnement, voire l’absence totale de contrôle de la part des autorités en la matière pour diminuer, à défaut, empêcher les risques de la ruine environnementale. Pour le conférencier, les causes de la destruction environnementale sont entre autres: le déboisement, l’usage abusif des engrais chimiques, l’émission des gaz à effet de serra, la prolifération des déchets nucléaires, la pollution des eaux souterraines et de la surface due à l’utilisation abusive des produits et autres… « Dieu a créé le monde en y mettant tout ce dont l’homme avait besoin. Mais ce sont nos pratiques, nos comportements, voire notre inattention qui ont tout altéré ». Il continue ses propos en rappelant à la salle : « La recherche d’intérêts personnels par l’homme a fait que nous nous sommes retrouvés dans ces problèmes. Le monde a tellement fait de progrès que cela risque d’être une réelle menace contre l’environnement », estime M. Keita qui martelait aussi : « Tout était naturellement bien conçu par Dieu avant de créer l’homme. Mais ce sont nos pratiques quotidiennes, des choses que nous utilisons et faisons chaque jour, avec ou sans volonté, qui polluent cet environnement ». Pour pallier ce problème, il propose l’implication de tous dans la sensibilisation, dans la révérence et l’application des textes par tous, et le changement de comportement.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS