En marge du Salon international de la Défense et de la Sécurité de Bamako (BAMEX 25), les ministres Abdoulaye Diop, en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et Alhamdou Ag Ilyène, ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, ont animé, le mercredi 12 novembre 2025, une conférence de presse conjointe. L’événement, tenu en présence du Directeur du Salon, a réuni de nombreux médias nationaux et internationaux. Il s’inscrit dans la dynamique de communication gouvernementale visant à fournir à la presse des informations fiables et vérifiées sur la situation réelle du pays, dans un contexte de campagnes médiatiques jugées hostiles au Mali.
Lors de cette conférence de presse à l’occasion du BAMEX25, SEM Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a tenu à répondre à la compagne médiatique massive actuelle contre le Mali réaffirmant que « le sort du Mali ne se décide ni sur les plateaux de télévision ni dans les services de renseignement étrangers, mais au Mali, par les Maliens ». Il a rappelé la détermination du pays à lutter contre les forces hybrides, à défendre sa souveraineté et à renforcer l’autonomie stratégique de ses forces de défense et de sécurité.
Dans le même ordre d’idée, son collègue en charge de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène a souligné l’importance pour un média de toujours fournir des informations fiables et exactes et quel que soit le pays en face.
Par rapport à ce salon : « le BAMEX 25 n’est pas seulement un salon de la défense et de la sécurité, mais aussi un espace d’échanges où le Mali montre sa résilience, sa capacité d’organisation et son engagement à protéger son territoire et ses populations », a-t-il souligné.
Pour les deux ministres, ces campagnes de désinformation sont destinées à sanctionner les choix politiques et partenariaux du Mali. Une occasion pour eux de réaffirmer la vision du gouvernement pour un développement économique souverain et une gouvernance publique fondée sur des partenariats sincères et respectueux.
Évoquant la situation nationale, les ministres ont tous salué les efforts conjoints des forces de défense et de sécurité du Mali et de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel) pour sécuriser le territoire et assurer l’approvisionnement du pays, notamment en hydrocarbures.
Ils ont rassuré de leur confiance en la détermination des plus hautes autorités du pays à conduire le Mali vers la stabilité et le développement. « Rien ni personne ne pourra arrêter la marche du Mali éternel et souverain », a déclaré Abdoulaye Diop.
Alhamdou Ag Ilyène a particulièrement salué « la résilience du peuple malien, la bravoure de nos soldats et le courage des transporteurs qui, chaque jour, participent à la reconstruction du pays ».
Ils estiment que BAMEX 25 s’impose non seulement comme une rencontre professionnelle majeure, mais aussi comme une tribune où le Mali a pu réaffirmer sa voix, son indépendance et son engagement pour un avenir fondé sur la souveraineté, la coopération sincère et la dignité nationale.
À leurs dires, cette conférence de presse, à l’occasion de Bamex a permis au gouvernement de non seulement réaffirmer, devant la communauté nationale et internationale, la position du Mali face aux campagnes de désinformation, mais aussi de mettre en lumière la vision souveraine et pragmatique de la Transition, notamment celle d’un État debout, maître de ses choix et fidèle à sa quête d’un avenir fondé sur la sécurité, la vérité et la souveraineté.
Sur un autre sujet, le ministre Abdoulaye Diop a également réagi au communiqué récent de l’Union africaine. Tout en se disant membre à part entière de cette organisation de l’unité africaine, le chef de la diplomatie malienne a, par ailleurs, déploré son usage de certaines formulations telles que « blocus au Mali », qui selon lui, en plus d’être totalement trompeuses, reprennent le narratif des groupes terroristes et de leurs sponsors étrangers. « Naturellement sur le communiqué lui-même, je dois dire que nous avons été un peu surpris par certaines dimensions ou certaines expressions de ce communiqué qui, de notre point de vue, reprenait le narratif des groupes terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers, notamment quand il parle de blocus », a-t-il déclaré. Il a précisé que « certes, il y a des entraves à l’approvisionnement en produits pétroliers et certaines perturbations, mais il n’y a pas de blocus ».
Le ministre a insisté sur le fait qu’une organisation continentale devrait « prendre le temps nécessaire pour comprendre ce qui se passe au Mali, pour s’informer de la réalité du pays et, sur cette base, voir quelles sont les attentes et les besoins des Maliens ». Il a ajouté que « dans ce contexte, toute action envisagée ou engagée au Mali doit se faire avec les Maliens, avec le consentement de l’État malien, et en tenant compte de sa demande ».
Issa Djiguiba
