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Choguel sur la création d’école de guerre au Mali : la transition à la recherche « d’une Nation forte et complète sur tous les plans »

En visite à Mopti, le samedi 27 août dernier, pour la clôture de la 11ème édition des vacances citoyennes, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga est revenu sur les efforts quotidiens que déploient les Forces armées maliennes pour la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du pays. Occasion également saisie par lui pour annoncer l’idée cachée derrière le projet de la création d’une école de guerre au Mali.

De Kayes à Kidal, la quasi-totalité des Maliens demeurent fiers d’eux-mêmes grâce à la lutte et aux combats quotidiens des Forces armées maliennes. En dépit d’une forte pression exogène, les Maliens ont pu avoir confiance en eux grâce à l’armée républicaine. Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga l’a clairement reconnu à l’occasion de sa visite à Mopti, le samedi 27 août dernier. « Les FAMa ont transmis une confiance au peuple malien. Un peuple qui a confiance en lui peut soulever des montagnes. Des choses impossibles à penser au Mali il y a quelques années sont devenues une réalité de nos jours », selon le chef du gouvernement de la transition. Aujourd’hui, dit-il, la République du Mali est devenue un exemple en Afrique grâce à son armée. Aussi appelée grande muette, l’armée du Mali agit très efficacement en parlant peu. Le Dr Choguel estime que les politiques et le gouvernement doivent, quant à eux, plutôt parler fort pour que le monde entier comprenne ce qui se passe sur le territoire national. « Nous parlons fort. On (le monde entier) nous écoute. Certains admirent même le Mali parce que les Forces armées maliennes sont là ». Aussi, va-t-il poursuivre à l’occasion de cette visite, les Forces armées et de sécurité sont le principal outil de décision des hommes politiques. Lors que vous avez des Forces armées sûres, dit-il, vous êtes bien adossés et vous pouvez parler fort, voire laisser certains en plein vol sans les donner des parachutes. « Mais quand votre armée est faible, confie Choguel, on vous fait signer n’importe quoi. On vous menace et vous êtes amenés à prononcer des anecdotes qui plaisent aux autres ». Et le PM d’ajouter : « Quand vous avez une armée forte, personne sauf Dieu et le peuple ne peut s’imposer à vous ». C’est en s’adossant sur les FAMa que le gouvernement de la transition continue d’appliquer ses mesures de réciprocité face aux « puissances » coloniales. Il continue à le faire sans crainte et remord. C’est du moins ce qu’il faudra comprendre à travers l’intervention de l’ex-président du comité stratégique du M5 RFP. « On a le courage de dire ce qu’on veut là où l’on veut et quand on veut grâce aux Forces armées maliennes. On parle haut et fort aujourd’hui parce que vous (FAMa) agissez haut et fort aussi », rapporte le PM Maïga. Le gouvernement de la transition a pu faire, en deux ans, une augmentation des salaires se chiffrant à 300 milliards de nos francs, annonce le chef du gouvernement qui se félicitait, à cette occasion, pour la signature du pacte social entre les acteurs du monde syndicaliste et l’équipe de la transition. Lesquelles augmentations ont eu lieu malgré les sanctions économiques et financières inféodées aux Maliens par la CEDEAO et l’UEMOA. Et de finir par soutenir ceci aux responsables militaires qui l’entouraient à Mopti : « On vient de faire une école de guerre parce que nous voulons une Nation forte et complète sur tous les plans ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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