SOCIETE

Commune IV du district de Bamako : La consommation de la Chicha interdite

Le conseil communal de la commune IV du district de Bamako, à travers la décision N° 0132-7M, a interdit la consommation du narguilé (Chicha) et du tramadol et produit assimilés frauduleux en commune IV du district de Bamako. Mais certains services spécialisés du domaine se soucient du format juridique de la décision concernant le tramadol.

Sale temps pour les consommateurs de la Chicha en commune IV du district de Bamako. Le conseil communal de la mairie a décidé de lutter contre la consommation de ce produit, mais également d’autres. La décision a été prise hier, mercredi 3 juillet 2019. Dans l’article 1er de la décision, il est précisé : « Il est interdit de consommer narguilé (chicha) et du tramadol et produits assimilés frauduleux ». « Toute infraction aux dispositions de la présente décision sera constatée et poursuivie. Conformément aux lois et règlements en vigueur », stipule l’article 2.  La décision N° 0132-7M précise que « le quatrième adjoint au maire, le secrétaire général, le DUBOPE, les commissariats de police du 5e, 9e et 14e arrondissement sont chargés chacun en qui le concerne de l’exécution de la présente décision qui sera enregistrée et communiquée partout où besoin sera »

Le format juridique ne pose-t-il pas problème ?

Nous avons joint le directeur général de l’Office central des stupéfiants (OCS), le magistrat-colonel Adama Tounkara qui a apprécié la décision, mais s’inquiète de son format juridique.  « C’est une bonne initiative, mais mon souci se situe au format juridique de sa décision », dit-il. Il estime que le maire peut interdire la consommation de chicha, mais pas celle du tramadol. « Le maire peut décider de fermer tous les clubs de chicha, parce que c’est eux qui donnent les autorisations », explique-t-il.

 Pour le DG de l’OCS, la mairie ne peut pas interdire la consommation du tramadol. L’interdiction de la consommation de ce produit relève, selon lui, du ministère de la Santé. Il estime que les services spécialisés comme l’OCS, la Direction de la pharmacie et des médicaments, l’Ordre des pharmaciens et d’autres structures du ministère de la Santé, tous concernés par le sujet devraient être impliqués par la mairie dans cette décision.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS

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