Continuité de l’action militaire de la France au Sahel : En Côte d’Ivoire, Macron clarifie sa position
Depuis le vendredi 20 décembre 2019, le président français, Emmanuel Macron est en visite en Côte d’Ivoire. Il s’agit de sa traditionnelle rencontre des troupes françaises en opération en Afrique. Comme chaque année, cette visite intervient à la veille du Noël. Lors de cette rencontre de 2019, le locataire de l’Elysée a exprimé sa volonté de continuation des opérations militaires françaises en Afrique.
« À cet instant, avec nos Forces françaises en Côte d’Ivoire, j’ai une pensée pour nos 13 soldats tombés en opération le 25 novembre dernier. Un lourd tribut pour la France. Mais nous continuerons. Nous continuerons à lutter contre les terroristes djihadistes avec nos partenaires. » Tels sont les propos véhiculés sur le compte Twitter du président de la République française, Emmanuel Macron, le vendredi dernier.
Cette visite de Macron à été une occasion de clarification de la position de la France vis-à-vis de l’Afrique notamment du Sahel en termes de poursuite de ses actions militaires dans ces pays. Avant même la rencontre de clarification entre le président français et les chefs d’État du G5 Sahel prévue à Pau (département français) le 13 janvier prochain, le locataire de l’Élysée indique la volonté de continuation des opérations françaises dans le Sahel.
Le choix des chefs d’État du G5 Sahel serait-il déjà connu par Macron ? Où s’agit-il d’une mise en garde pour forcer la main des présidents africains ? « L’action que nous menons en Afrique, avec nos partenaires africains, Européens et internationaux est une action globale, qui repose sur le triptyque : diplomatie, défense, développement », souligne Macron.
Sur Twitter, ces positionnements du président français n’ont pas manqué de réactions sur Twitter.
Cette volonté de pérennisation de l’action militaire de la France au Sahel ne manque pas d’opposition de la part de citoyens français, comme le montre ce commentaire d’un internaute sur Twitter.
Cette détermination de la France à poursuivre ses opérations militaires dans le Sahel peut amener à prendre un peu de recul pour mieux évaluer les affirmations des citoyens de ces pays qui doutent de la sincérité de la coopération entre la France et leur pays. Pourquoi s’entêter à aider des gens qui disent ne plus vouloir de votre soutien qu’ils jugent « empoisonné » ? Cet entêtement à rester alors qu’il y a un enlisement des réactions demandant le départ de cet ex-colonisateur vaut une raison de doute. Cette situation qui s’apparente à un bras de fer ne favorise ni la stabilité ni la sécurité dans le Sahel.
Fousseni Togola