Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo accueilli en héros dans son village natal
L’ancien Président Ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est rendu ce dimanche 27 juin 2021 dans son village natal (Mama), dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. À son arrivé, il a été accueilli sous des acclamations par des milliers des personnes.
Des milliers personnes ont réservé dimanche un accueil triomphal à l’ancien Président Ivoirien Laurent Gbagbo dans son village natal (Mama), situé au centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Et cela, à dix jours après son retour dans son pays, à la suite de son acquittement par la Cour pénale internationale.
Un Gbagbo souriant, 76 ans, est arrivé à Mama, marchant dans la foule compacte alors qu’ils criaient de joie et faisaient clignoter le signe «V» pour la victoire. L’ancien Chef de l’État est arrivé à Mama à la tombée de la nuit en provenance d’Abidjan qu’il avait quitté par la route à la mi-journée.
Dès sa descente de voiture, l’ex-président, vêtu d’une chemise blanche et souriant, a pris un bain de foule. Il a tout d’abord remercié les la population de Mama « d’être venus si nombreux ». Selon un journaliste de l’Agence France Presse, malgré le coucher du soleil, l’annonce de son arrivée a continué à attirer vers Mama des centaines de personnes venues des villages environnants.
Toujours selon l’AFP, pour se rendre dans la région du centre-ouest de Gagnoa où se trouve le village, l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire de 2000 à 2010 est passé par la capitale Yamoussoukro. Avant d’arriver à Mama, il est allé à Blouzon, localité proche, se recueillir sur la tombe de sa mère Marguerite Gadô, décédée en 2014 alors qu’il était incarcéré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI).
Dix ans après avoir été inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, l’ancien Président de la République ivoirien, Laurent Gbagbo est rentré pour de bon dans son pays, jeudi 17 juin dernier. L’ex-Chef de l’État a été définitivement acquitté par l’instance juridique internationale le 31 mars dernier.
Pour rappel, Laurent Gbagbo avait été arrêté en 2011 et transféré à La Haye au mois de novembre de la même année, à la suite des violences déclenchées par son refus de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, l’actuel chef de l’État. Selon le bilan donné par les Nations Unies, ces violences qui ont durée entre les mois de décembre 2010 et avril 2011 ont fait 3 000 morts. Cette période a été la plus meurtrière de l’histoire du pays.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS