Crises sécuritaires dans le monde : La politique de trompe-œil des grandes puissances
Dans un commentaire publié par l’International Crisis group, ce vendredi 27 décembre 2019, et intitule « 10 conflits à surveiller en 2020 », il est fait état de la politique opportuniste dont fait œuvre des grandes puissances. Les États-Unis, la Chine et la Russie joueraient une cette politique de trompe-œil dans le monde.
« Les conflits locaux servent de miroirs aux tendances mondiales ». Ce passage, qui ressort de ce commentaire publié ce vendredi 27 décembre 2019 par l’International Crisis group, explique les tendances opportunistes qui, au lieu de résoudre les conflits dans le monde, contribuent à leur alimentation. « La manière dont ils [conflits locaux] enflamment, se déploient, persistent et sont résolus reflète les changements dans les relations des grandes puissances, l’intensité de leur concurrence et l’ampleur des ambitions des acteurs régionaux », explique-t-on dans cette publication.
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Les ententes et les équilibres traditionnels, fondés sur des bases injustes, imparfaites et problématiques, entre États se brisent. « Washington est à la fois désireux de conserver les avantages de son leadership et peu disposé à en assumer les charges », précise-t-on dans ce commentaire.
Quant à la Chine, elle ferait preuve de sagesse en raison de la confiance qu’elle garde en son influence croissante de part et d’autre. Pour l’exercice de cette influence, elle se montre patiente, indique-t-on. Ce pays « choisit ses batailles, en se concentrant sur des priorités auto-identifiées : contrôle interne et répression de la dissidence potentielle (comme à Hong Kong, ou détention massive de musulmans au Xinjiang) ; les mers de Chine du Sud et de l’Est ; le bras de fer technologique de brassage avec les États-Unis ».
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Quant à la Russie, elle serait tout à fait à l’antipode de la Chine de par son impatience « d’une nation reconnaissante du pouvoir que ces circonstances inhabituelles ont apporté et désireuse de l’affirmer avant la fin du temps imparti ». Selon ce commentaire de l’International Crisis group, « La politique de Moscou à l’étranger est opportuniste », car elle chercherait à profiter des différentes crises. Agissant avec stratégie, elle se montre en alliée plus sincère que les puissances occidentales. « Elle soutient certains alliés avec un soutien militaire direct tout en envoyant des entrepreneurs privés en Libye et en Afrique subsaharienne pour signaler son influence croissante », explique-t-on avant d’indiquer : « Pour tous ces pouvoirs, la prévention ou la résolution des conflits a peu de valeur intrinsèque. »
Fousseni TOGOLA