Détérioration des relations diplomatiques entre UE et les USA : Désaccord sur beaucoup de dossiers diplomatiques internationaux
Bien que les relations entre les états unis et l’Union européenne avaient été heurtées dans l’histoire, précisément sous G.W.BUSH, mais jamais à un tel degré nous indique Bruxelles 2 (B2). L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche a été source de beaucoup d’incidents diplomatiques dans le monde.
Si ce bouleversement était prévisible bien avant la prise de fonction du président Trump, la communauté internationale ou l’Union européenne n’avait peut-être pas estimé jusqu’où pouvait aller cette politique américaine de l’ère Trump. Pourtant, il avait déjà sonné la cloche des Européens sur trois dossiers diplomatiques auxquels l’Europe tenait fortement. D’abord, en quittant l’accord de Paris sur le climat en juin 2017, en dénonçant l’accord sur le nucléaire Iranien en mai 2018 et en annonçant dans la foulée, selon Bruxelles 2, le déménagement à Jérusalem de l’Ambassade des États unis en Israël. Ce festival indiquant un fossé croissant entre les relations diplomatiques européennes et américaines ne semble pas fini, car selon Bruxelles 2, depuis une quinzaine de jours, beaucoup de manifestations diplomatiques de la Maison-Blanche vont dans le sens de la détérioration des relations. Les faits commencent depuis 2018. En mi-avril, la Maison-Blanche annonce, aussi sans hésitation, son soutien au général Haftar lançant son offensive sur Tripoli, contrairement à la décision d’un soutien constant de l’Union européenne au gouvernement de Fayez El Sarraj de Tripoli. Le 17 avril encore, Mike Pompeo, secrétaire d’État US, a annoncé la réactivation de la loi Helms-Burton de 1996, signifiant un rétablissement des sanctions sur Cuba et avec des mesures de rétorsion sur des entreprises européennes qui commercent avec l’île. Cela à un moment où l’Europe mène des politiques de déstabilisation des relations économiques avec La Havane. Le 23 avril, il décide également de durcir les sanctions contre l’Iran et mettre fin aux exemptions dont bénéficient huit pays, en matière d’importation du pétrole iranien selon Bruxelles 2, dont la Grèce, l’Italie et la Turquie. Des mesures qui vont à l’encontre de la volonté européenne de garder vivant l’accord sur le nucléaire iranien. Le 26 avril encore, Donald Trump, devant la NRA (National Reflie Association), a annoncé le retrait des États-Unis du traité de l’ONU sur le commerce des armes (TCA), après avoir dénoncé le traité US-Russie sur les armes à porter intermédiaire sur le sol européen. Le 30 avril, le président américain accuse encore les Européens de manquer de solidarité en refusant de prendre en charge le retour de leurs ressortissants soupçonnés de faire partie de l’organisation de l’état islamique (daesh /Isis) arrêtés en Irak ou en Syrie, cette fois-ci avec virulence. De plus l’attitude ambiguë des Américains sur la position du Kosvo et sa position intransigeante interventionniste à l’égard du gouvernement de Caracas compliquent la donne. Par ailleurs, cette liste pourrait s’élargir selon Bruxelles 2, avec l’annonce d’une initiative américaine de paix au Proche-Orient qui risque d’être plus proche de la position israélienne actuelle (visant à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie) que la solution à deux États voulue par les Européens, avec un État palestinien viable. À tout cela, il faut ajouter les différentes disputes d’ordre économique (Boeing/ Airbus, taxe sur l’importation de véhicules, etc.), ou des litiges mêlant les questions économiques et de sécurité comme les critiques sur l’octroi de licences 5G à Huawei par les Européens. À l’heure actuelle, Bruxelles 2 indique que les divergences sont plus grandes que les convergences. Ce qui est inquiétant dans la mesure où une bonne partie de la construction européenne s’est bâtie en concertation et en coopération avec les Américains.
ISSA DJIGUIBA
Source : LE PAYS