Dialogue inter-Maliens : Ousmane Issoufi Face au corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali

Dans le cadre de ses rencontres et consultations pour la réussite du Dialogue inter-Maliens, le président du comité de pilotage, l’ancien premier ministre Ousmane Issouffi Maïga était face au Corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali, le vendredi 12 avril 2024, au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Une occasion pour non seulement, présenter la quintessence de cette nouvelle démarche entreprise par les plus hautes autorités de la transition afin de construire une paix durable au Mali, mais aussi et surtout solliciter leur soutien et accompagnement pour la réussite de l’évènement. « L’idée d’un dialogue direct entre les maliens n’est dirigée contre aucun pays, ni aucune organisation régionale, sous régionale ou internationale », a-t-il rassuré ses interlocuteurs.

A quelques heures des phases communale et régionale du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation au Mali, prévues respectivement du 13 au 15 avril et du 20 au 20 au 22 avril 2024, le Président du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens, l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a tenu à rencontrer le Corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali.

Dans un contexte où le pays est au centre de tous regards, surtout après avoir mis fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger et avec elle, la mission de la médiation internationale, Ousmane Issoufi Maïga a jugé nécessaire d’expliquer aux pays amis du Mali représentés par le Corps diplomatique et consulaire, le bienfondé de cette nouvelle démarche entreprise par l’Etat malien pour réussir à traiter définitivement l’épineuse question de la paix et du vivre ensemble au Mali.

Certes que la présence d’une troisième partie entre deux protagonistes est toujours admise pour faciliter les négociations et aboutir à un accord rationnel, mais cette rationalité approuvée par de nombreuses théories, s’effrite selon M. Maïga, dès que cette troisième partie soutient l’une des parties dans la gestion des zones d’incertitudes comme ce fut cas pour le Mali. C’est ce qui a d’ailleurs conduit le Mali, selon lui, à faire recours aux mécanismes locaux de médiation sous l’arbre à palabre, sous le Toguna ou encore dans le vestibule du chef de village qui ont toujours fait leurs preuves autant au Mali qu’en Afrique en général.

Par cette méthode, précise-t-il, il s’agit de ramener le linge sale en famille pour que des frères se retrouvent entre eux, se parlent, se pardonnent pour ensuite poursuivre leur vie commune sans aucune interférence étrangère.

Contrairement à tout ce qui se dit autour de cette volonté, « le dialogue direct entre les maliens n’est dirigé contre aucun pays, ni aucune organisation régionale, sous régionale ou internationale » souligne le président du comité de pilotage Ousmane Issoufi Maïga. Ensuite, il a sollicité l’accompagnement de tous pour la réussite cette démarche qui ne vise qu’à se réapproprier du processus de paix.

Ainsi rassure-t-il que le Mali « ne rejette aucune médiation qui respecte les intérêts de son peuple et l’intégrité de son territoire » comme définies par les quatre principes de l’action gouvernementale. Chose qui est tout à fait normale, car autant qu’il respecte la souveraineté des État, le Mali tient aussi au respect de sa souveraineté.

« Nous vous sollicitons, vous les frères et amis du Mali, afin que vous souteniez cette initiative de dialogue direct inter-malien dont l’issu favorable sera sans doute le début d’une nouvelle ère de paix et de stabilité pour notre sous-région et pour l’Afrique entière » a-t-il fait savoir tout en rappelant que le Mali a déjà eu à offrir par le passé, ses bons offices pour concilier des jeunes États africains indépendants.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS