Émile Salam Sow : « Ce dialogue politique est une solution, un départ pour résoudre la crise »
Vendredi 19 juillet 2019, l’enceinte de l’Office du périmètre irrigué de Baguineda (O P I B) était pleine à craquer. Pour cause : les militants du parti socialiste pour le renouveau (PSR) tenaient une séance de sensibilisation et d’appropriation des femmes présidentes du parti sur l’Accord politique de gouvernance, voire du dialogue politique inclusif en cours. C’était sous la présidence du président national du parti, Emile Salam Sow,
Pour l’application de l’Accord politique de gouvernance, voire la réussite du dialogue politique inclusif, Emile Salam et ses militants comptent ainsi faire bouger les choses. D’ores et déjà, des présidentes du PSR venant de Kayes à Mopti, en passant par Badiangara, ont été sensibilisées et dotées du document de l’Accord politique de gouvernance.
Première à prendre la parole, Mame Daro Ndiaye a déclaré : « Notre pays traverse une période difficile de son histoire. Celle marquée sur le plan sécuritaire par une résurgence du terrorisme avec des attaques barbares et meurtrières ». Ces attaques, explique-t-elle, ciblent des populations civiles, des Famas, et des forces étrangères. C’est suivant ces problèmes multidimensionnels, ajoute la secrétaire Mame Daro, que le PRS a décidé de signer ce présent Accord politique de gouvernance. Et de s’engager pour un dialogue politique inclusif entre Maliens ». Cela, « pour apporter notre pierre à la construction de l’édifice national ». De nos jours, plus que jamais, ce pays a, selon la secrétaire générale du PSR, besoin de « l’union sacrée » de ses fils pour résoudre cette crise.
Avant de terminer, Mame Daro laisse entendre : « notre tâche, notre rôle, voire notre travail en un mot ».
Pour sa part, la présidente des femmes du PSR, Djénéba Diarra, affirme que le dialogue politique inter-malien et l’Accord politique de gouvernancedemeurent les priorités absolues de nos jours et un problème pour tous les Maliens.
A l’entame de ses propos, le président national du PSR, Emile Salam Sow affirme que le PSR est membre signataire de l’Accord politique de gouvernance. « Certes, nous n’avons pas été dans ce gouvernement en tant que membres des partis signataires de cet Cccord, mais cela ne nous empêche pas d’œuvrer pour la paix et la stabilité. On peut construire son pays sans être dans le gouvernement », a déclaré le président du PSR. Selon lui, son parti n’a pas signé cet Accord pour ses desseins politiques, mais pour le bonheur du pays. « Nous avons signé cet accord compte tenu des difficultés que traverse le pays. Nous l’avons fait pour apporter notre pierre à la construction de ce pays. Et pour qu’il y ait entente et paix entre Maliens », précise-t-il.
Le rôle du parti n’est pas que de signer l’Accord politique, mais de sensibiliser des populations. Ce qui justifie, selon Émile Salam Sow, la tenue de cette assise de sensibilisation des présidentes du parti, chargées à leur tour de transmettre le message à la population.
Pour plus de détails, Emile Salam Sow, va plus loin et explique certains points saillants de l’Accord politique de gouvernance à savoir : le dialogue politique inclusif, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, la résolution des crises sociales telles que la satisfaction de nombreuses doléances syndicales, celles des travailleurs de santé, de l’éducation et autre…
Il affirme aussi que l’Accord politique de gouvernance défend le droit des femmes et des enfants. Et, notamment, la nomination et la représentativité des femmes dans des services publics. Parlant du dialogue politique inclusif, le président du bureau politique national du PRS, Emile Salam Sow, laisse entendre : « La réussite de ce dialogue dépend de nous tous. Chacun à son niveau, doit pleinement s’impliquer. Ce dialogue politique est l’affaire de nous tous ». Pour lui, c’est la première fois dans l’histoire que le PM attend l’avis et les propositions de solutions des Maliens pour en faire sa déclaration de politique générale, DPG.
De ce fait, dit-il, « du fond de mon cœur, aujourd’hui, la seule solution du Mali est ce dialogue ». Puis d’ajouter : « Ce dialogue politique est une solution, un départ pour résoudre la crise », « c’est dans la discussion que jaillit la lumière. Des solutions proposées peuvent être des remèdes pour sortir le Mali du chaos ». Après avoir condamné les actes d’indignations survenus à Kidal (la mise à feu du drapeau national), une vingtaine d’accords politiques de gouvernance a été distribuée aux participants de la séance par le PSR.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS