ERASMUS+ : Les structures universitaires et les étudiants maliens outillés de son importance
Dans le cadre des journées culturelles de l’Europe célébrées chaque année le 9 mai, l’Institut français du Mali a servi de cadre à une conférence de presse sur l’ERASMUS+ ce mardi 14 mai, un programme européen d’aide aux étudiants et professionnels internationaux dans le cadre de leurs études.
Offrir des bourses de courtes ou de longues durées aux étudiants ainsi qu’aux professionnels sur le plan international, tel est le travail du programme ERASMUS + auquel 38 Maliens ont déjà eu la chance de prendre part. Certains d’entre eux ont eu à faire des témoignages sur ce programme lors de la célébration des journées culturelles européennes à l’Institut français du Mali.
Dans ses explications, Salvador Transat Da Franca, chargé de programme ERASMUS+, a tenu à préciser les contextes de la célébration des journées culturelles européennes. À l’en croire, il s’agit d’une journée de promotion permettant de montrer l’unité de l’Europe. Ce qui rend plus belle cette unité, c’est la diversité culturelle de l’Europe. Une diversité elle-même sous-tendue par la présence des ressortissants de plusieurs nationalités en Europe. Cela, grâce au programme de bourse appelé ERASMUS+. Selon M. Salvador, depuis au début de ce programme, il n’y a que 38 Maliens qui l’ont bénéficié, c’est-à-dire de 2014 à nos jours.
À ses dires, « ERASMUS+ est un programme interculturel d’échange ». Un programme qui a commencé en 2014. C’est un programme d’échange avec le monde entier à travers l’octroi des bourses pour des mobilités de courtes ou de longues durées.
La mobilité de courtes durées, explique-t-il, se passent entre des établissements d’enseignement universitaires à travers un partenariat. Cette mobilité peut durer de trois à douze mois, précise-t-il. Olivier Ki-Zerbo, également chargé de programme ERAMUS +, précisera que la durée des mobilités diffère selon que les bénéficiaires soient des étudiants ou des professeurs.
Madame Touré Bintou Sylla, professeur de lettres et directrice de l’Institut universitaire de technologie, a bénéficié de cette bourse en 2018 pour une mobilité de courte durée après avoir été candidate à distance. À ses dires, cela a été possible parce qu’il existe une collaboration entre l’Université de Grenoble Alpes et l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako grâce à laquelle elle a bénéficié de cette bourse. Pendant 9 jours, a-t-elle indiqué, elle a pu faire plusieurs échanges assez fructueux avec les partenaires de Grenoble.
Outre Madame Touré, Bakaye Guindo, chargé de cours à la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako, a également fait savoir ses expériences en tant qu’ancien bénéficiaire du programme. À ses dires, il a eu trois mois de bourse pour l’Allemagne. « Cette bourse joue un rôle incontournable dans la formation d’un étudiant », a-t-il précisé.
Pour M. Salvador, « ERASMUS est un programme qui nous fait vivre une autre culture, améliorer nos compétences linguistiques, découvrir d’autres cultures, développer notre employabilité. »
M. Olivier expliquera ensuite qu’en plus de la mobilité courte, ce programme offre un Master conjoint qui est une démarche individuelle contrairement à la mobilité courte. En effet, Boubacar Traoré, professeur à l’École Normale Supérieure de Bamako (ENSUP), a bénéficié de cette bourse il y a onze ans. Il s’agit du programme Masters conjoints/Erasmus Mundus qui concerne les pays partenaires de l’UE et dont la durée peut aller de 12 à 24 mois de cours. Grâce à ce programme, M. Traoré a bénéficié de trois masters en deux ans et dans trois pays différents. À ses dires, ce programme lui a permis de tirer plusieurs expériences, de lui rapprocher de plusieurs pays africains. Depuis la fin du cursus, dit-il, en 2010, avec d’autres camarades, ils ont mis en place un réseau afin de rester en contact. Rappelons qu’il l’a bénéficié alors qu’il était encore étudiant.
Aux dires de Salvador, ce programme ERASMUS contient également une coopération académique qui consiste en renforcement des capacités. Pour postuler à ces programmes, il précise que les candidatures se font entre octobre et février sur le site du programme, a-t-il indiqué avant de préciser que ce programme étant cher à l’Europe, les financements vont se doubler et s’orienteront davantage vers l’étranger notamment les pays africains qui sont faiblement représentés.
La délégation ERASMUS a tenu alors à lancer un appel à tous les étudiants et professionnels Maliens de souvent consulter leur site afin de rester informer des prochaines candidatures et de postuler.
Soulignons qu’à cette conférence, peu de structures universitaires maliennes étaient représentées. Alors que ce programme les concerne.
Fousseni TOGOLA
Source : LE PAYS