MONDE

Érythrée : L’Union européenne financerait des travaux forcés

Suivant des informations diffusées par la Radio France Internationale (RFI), l’Union européenne serait accusée pour financement de travaux forcés en Érythrée. La commission des droits de l’homme serait saisie.

Dans le but de modifier un contrat d’aide financière à Érythrée pour des chantiers d’infrastructures, un collectif d’exilés érythréens basés aux Pays-Bas devrait officiellement mettre en demeure ce lundi 1er avril la Commission européenne, précise la RFI. L’union serait de façon directe ou indirecte en train de financer, voire d’encourager des travaux forcés en Érythrée dans une infrastructure routière reliant l’Éthiopie au port de Massawa.  En effet, parmi le personnel employé dans ce chantier par l’Érythrée se figureraient des militaires nouvellement recrutés  dans le « service national ». 

Cette conscription militaire a été dénoncée par l’ONU comme étant le travail forcé ainsi qu’une forme contemporaine d’esclavages. C’est un recrutement de force dans l’armée parce que dès la dernière année de lycée les jeunes sont invités dans ce service. La plupart notamment les jeunes filles subissent des violences, des viols.

Rappelons que cette pratique aurait été dénoncée depuis le jeudi dernier par des experts du comité des droits de l’homme de l’ONU dans un rapport accablant. Malgré cela, le contrat d’aide financière versée par l’Union européenne à Érythrée pour ces chantiers mentionne que des jeunes gens devaient être mobilisés sur les chantiers de routes qui reliaient l’Éthiopie au port de Massawa.  La Fondation des Droits de l’homme pour les Érythréens basés aux Pays-Bas, et leur avocat, Emiel Jurjens, du Centre Kennedy Van der Laan, entendent initier des démarches.

Ainsi, « Nous allons envoyer à l’Union européenne et à son organisme de financement d’urgence une mise en demeure dans laquelle nous détaillons le problème. Nous allons rendre notre point de vue public et inviter l’Union européenne à ouvrir une discussion avec nous pour trouver une solution. C’est la première étape d’une affaire qui sera sans doute plus longue. Cela dépendra de la réponse de l’Union européenne et nous n’excluons aucune option, y compris porter l’affaire devant la justice », expliquent-t-ils.

Bakary FOMBA, Stagiaire

Source : www.lepays.ml

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