Exclusion des blogueurs et activistes du Dialogue national inclusif : Pour redorer son blason, le Gouvernement malien secouru par le NIMD
Un atelier d’échanges avec les activistes et blogueurs sur le Dialogue national inclusif a eu lieu, ce mardi 17 décembre 2019, à la Maison des aînés de Bamako. Ce cadre d’échange est une initiative de l´Institut néerlandais pour la Démocratie multipartite (NIMD). A l’issue de cette rencontre, plusieurs recommandations sont ressorties du camp de ces nouveaux acteurs des réseaux sociaux.
« Au Mali aujourd’hui, il n’y a pas plus important que tout le monde puisse s’asseoir et ensemble définir les mesures à adopter pour aller vers un avenir meilleur ». Ces propos de Mirjam Tiassing, représentante résidente du NIMD fait comprendre les raisons d’organisation d’un tel cadre d’échange. Selon elle, « Le Dialogue en soi est un principe important ».
Dans ce processus du Dialogue national inclusif, il a été décidé que personne ne soit mis à l’égard. Cependant, la non-prise en compte des blogueurs et activistes dans le processus avait suscité des inquiétudes au sein du Gouvernement, fait comprendre la représentante résidente du NIMD.
Mais comme on dit, il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’esprit de cette journée d’échange avec les blogueurs et activistes vise à corriger l’erreur commise.
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Ce cadre d’échange a été une occasion pour discuter des Termes de référence du Dialogue national inclusif. « Nous ne venons pas avec un message. Nous venons avec une information pour que tout le monde, sur la base de la bonne information, puisse faire sa propre idée sur le Dialogue », explique Mme Mirjam Tiassing.
La genèse du Dialogue national, le processus d’installation du triumvirat, les termes de référence du DNI ainsi que les limites de ce processus ont été largement expliqués en plus de ses six (6) thématiques phares par l’enseignant chercheur Younoussa Touré aux activistes et blogueurs maliens.
En général, tous les processus de Dialogue interviennent suite à des problèmes auxquels on cherche des solutions. Pour la réussite de ce processus au Mali, des Dialogues sectoriels devraient être organisés au préalable au niveau des universités, des associations de jeunes, etc. Les différentes recommandations allaient être capitalisées au niveau national, souligne M. Touré avant de déceler plusieurs insuffisances.
Dans la salle, un jeune activiste, Bocoum, se lève et prend la parole. Le dialogue ne mérite pas d’être simplement une critique du comportement des jeunes, mais plutôt de propositions de solution à leurs problèmes éducatifs, de chômage. La liste n’est malheureusement pas exhaustive.
M. Touré est entièrement d’accord avec le jeune activiste, mais émet des réserves puisque chacun a sa part de responsabilité dans ces problèmes que vit la jeunesse malienne.
Cet atelier d’échanges s’est soldé par plusieurs recommandations venues de ces jeunes blogueurs et activistes. La plupart de ces recommandations se rapportent à la crise sécuritaire, à la mauvaise gouvernance, à la crise éducative, à l’incivisme, etc.
La balle a été mise dans le camp de ces acteurs des réseaux sociaux afin de faire parvenir à qui de droit leurs recommandations en tant que des forces du changement.
Fousseni TOGOLA
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