Fin de suspens sur la vacance du pouvoir en Tunisie : Le président sort de l’hôpital sain et sauf
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, victime d’un grave malaise le jeudi, a regagné son domicile le lundi 1er juillet, dans la soirée. À l’approche des élections présentielles dans ce pays, ce malaise du président de 92 ans avait laissé la classe politique dans le doute, quant à une probable vacance du pouvoir.
C’est dans un communiqué de la présidence tunisienne que sera annoncée la nouvelle : « Le chef de l’État a quitté l’hôpital militaire pour son domicile à Carthage (nord) après avoir reçu le traitement nécessaire et après son rétablissement », a indiqué selon Rfi, la présidence de la république sur Facebook. Béji Caïd Essebsi avait été hospitalisé, dans un état « critique » le jour même où Tunis était frappée par un double attentat-suicide contre la police, revendiqué par l’organisation jihadiste État islamique (EI). Ce contexte sécuritaire tendu dans lequel se trouve le pays avait conduit beaucoup de politiciens et internautes à réclamer une plus grande transparence sur l’état de santé du président. Le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi, chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounès, avait alors indiqué le lundi soir sur Facebook, selon Rfi, que l’état de son père était « normal et si Dieu le veut il reprendra ses activités dans les jours prochains ». Dans une photo publiée par la présidence, le plus âgé des chefs d’État, après la reine Élisabeth d’Angleterre, apparaît souriant, entouré de l’équipe médicale. Même si cette photo ne dit pas tout sur la santé du président, son fils Hafedh Caïd Essebsi, ajoute qu’« Après tous ces événements nous avons de nouveau une occasion pour dépasser tous les désaccords politiques avec toutes les parties pour l’intérêt de pays ». Après ces périodes d’incertitudes le pouvoir exécutif doit relever de grands défis du pays, selon Rfi, deux décrets doivent être promulgués sous peu : celui prolongeant l’état d’urgence en vigueur depuis 2015, et celui qui déclenche le processus électoral en appelant les Tunisiens aux urnes pour les élections législatives prévues le 6 octobre.
ISSA DJIGUIBA
Source : LE PAYS