Fin d’une longue bataille juridico médiatique sur la fin de vie en France : Vincent Lambert est mort après onze ans dans un état végétatif

Ce sont les membres de la famille  de  Vincent Lambert  qui ont annoncé sa mort, hier jeudi 11 juillet, mettant ainsi fin à un long  feuilleton judiciaire et médiatique qui a vu sa famille se déchirer. Le patient avait fait onze années dans un état complètement végétatif,  après un accident qui l’avait rendu  tétraplégique. 

« Vincent est décédé à 8 h 24, ce matin » au CHU de Reims, a précisé son neveu François sur  France 24, tout  en exprimant « son soulagement après des années de souffrance pour tout le monde », avant  d’ajouter que « Nous étions préparés à le laisser partir ». Le médecin traitant de Vincent Lambert, le docteur Vincent Sanchez, chef de service de soins palliatifs du CHU de Reims, avait engagé, selon France 24, un nouvel arrêt des traitements effectif sur le patient, depuis le  3 juillet dernier  dans  la  soirée. Cela,  grâce à une décision de la Cour de cassation le 28 juin, et en plus  de  l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation par sonde, le protocole médical prévoyait notamment, selon France 24,  une « sédation profonde et continue ». Mais cette décision sur l’arrêt  de vie de  Vincent Lambert, à 42 ans,  a su diviser sa famille.  D’un côté, selon France 24, ses parents, Viviane et Pierre, des  fervents catholiques qui se sont  opposés fermement à un arrêt des traitements, tout comme  leurs avocats,  ainsi que  plusieurs associations, dont le comité « Je soutiens Vincent ». Contrairement à son épouse Rachel, son neveu François et six frères et sœurs de l’autre côté  qui, selon France 24,  dénonçaient un « acharnement thérapeutique ». Bien que le n’ayant jamais  rédigé de directive anticipée sur cette situation, ces derniers ont indiqué, selon France 24  que Vincent leur avait confié oralement préférer mourir que de vivre « comme un légume ». « L’affaire » Vincent Lambert, devenue le symbole du débat sur la fin de vie en France n’a laissé personne indifférente.

ISSA DJIGUIBA

Source : LE PAYS