Finale de la 3e édition de la phase finale des débats académiques 2018-2019 de l’UCAO-UUBA : Les philosophes sortis vainqueurs
Fin des débats académiques de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO-UUBA). Le samedi 15 juin 2019, la salle de l’UCAO-UUBA a abrité la cérémonie de la 3e édition de la phase finale des débats académiques 2018-2019.Le thème du débat était : « Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout ». Le débat opposait les étudiants de la philosophie à ceux de l’économie. Suite au débat, les jeunes philosophes sont sortis vainqueurs. Présidé par le président de l’UCAO, Dr Clémen Lonah, en présence du cardinal Jean Zerbo, l’évènement a marqué la présence de Dr Sœur Thérèse Samaké, directrice académique.
La finale des débats académiques 2018-2019 de l’UCAO a eu lieu le samedi 15 juin dans l’enceinte de la grande salle de ladite université. Pleine à craquer, la salle a enregistré la présence de plusieurs professeurs de l’école, voire des étudiants de différentes filières venus pour soutenir les deux équipes du débat.
Le président de l’UCAO-UUBa, Dr Clémen Lonah, donnera le feu vert avec ses mots de bienvenue juste après l’hymne national du Mali suivi de celui de l’UCAO. Bref et souriant, il a remercié les invités et les professeurs, en particulier les deux anciens professeurs de l’UCAO : Daniel Amagoin Tessougué, président de la cour de justice de l’UEMO et Idrissa Samake, recteur de Bamako.
À sa prise de parole, Dr sœur Thérèse Samake a confié : « Les débats académiques de l’UCAO-UUBA ont acquis leur lettre de noblesse comme en témoigne la tenue de cette 3e édition. Cette cérémonie marque l’apothéose de nos activités académiques 2018-2019 et se voudrait surtout comme véritable prolongement de notre historique colloque tenu du 15 au 17 mai dernier dont le thème était : respect des droits de l’homme ». Pour elle, le thème choisi pour le débat : « Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout », leur rappelle « une mission de former des jeunes capables de conjuguer ensemble le savoir-être, le savoir-faire et le savoir-vivre ». Donc il s’agit, disait-elle, « de préparer la société d’aujourd’hui, voire celle de demain pour des femmes et des hommes pétris des valeurs culturelles, et intellectuelles capables de donner de la profondeur à la pensée et de s’adapter aux évolutions en cours ». Habillée dans sa tenue traditionnelle de « sœur », docteure Thérèse confie aussi qu’à l’UCAO-UUBa, « même si nous ne sommes pas encore parvenus à former des experts dans tous les domaines, nous travaillons à ne pas créer chez nos jeunes des aigris et frustrés de la société, voire des monstres, des potentiels jardins de terroristes ambulants et à bon marché pour notre pays et pour l’humanité ». Pour elle, ce message reste clair : « Si l’homme est un tout, nous visons donc en chaque étudiant,le citoyen ,parent, responsable, bref l’inventeur du monde d’après-demain soucieux des valeurs humaines ». Clairs comme lueur, ces dictons, nous enseigne-t-elle, servent à éduquer, enseigner sinon conseiller les hommes, femmes et jeunes d’aujourd’hui tout comme ceux de demain. « Ils (proverbes) sont de sages conseils, des leçons de vie, des fruits de l’expérience accumulés de génération en génération, de siècle en siècle par des intellectuels communautaires pour ne pas dire des philosophes endogènes des villages, des cités sinon des villes du monde », lit-on dans son discours.
Le trophée de cette année repose, selon la sœur Thérèse, sur trois choses dont la première est son support qui représente la terre et le ciel. La deuxième concerne les quatre côtés du trophée qui correspondent aux quatre coins du monde et s’expliquent, selon elle, par le caractère international et interculturel de « notre communauté universitaire de 14 nationalités qui nous invite à relever le défi du vivre-ensemble ». Et la troisième, conclut-elle, est « le monde soutenu par tous ».
Suite aux conseils du cardinal Jean Zerbo, les débatteurs ont pris la parole. En effet, les philosophes soutenaient l’idéal de la thématique du débat : « Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout ».Quant aux économistes, ceux-ci qui croyaient que le jeune peut voir mieux que le vieillard assis étaient contre le proverbe. Après une quarantaine de minutes de débats, le verdict des membres du jury a donné raison aux argumentaires des jeunes philosophes qui sont sortis vainqueurs de l’édition 2018-2019. Le philosophe Bernard Coulibaly a été meilleur débatteur suivi d’Oscar et de l’économiste Mohamed Camara. Des certificats de participation ont été remis à une trentaine de professeurs.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS