FLASH DU LUNDI 03 JUILLET 2023
MALI-RUSSIE : Moscou réaffirme son soutien à Bamako
Le chef de la diplomatie russe a renouvelé son « soutien indéfectible » au Mali lors d’un entretien téléphonique avec son homologue malien juste après l’annonce du retrait de la mission de l’ONU (Minusma) dans le pays, selon un communiqué publié, le vendredi 30 juin dernier, par le ministère malien des Affaires étrangères. En effet, Sergueï Lavrov a « renouvelé le soutien indéfectible de son pays en faveur du Mali tant dans le domaine militaro-technique qu’en matière d’assistance humanitaire et économique », peu après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution mettant un terme à la Minusma. De son côté, Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, a assuré que « le gouvernement du Mali prendra toutes les dispositions utiles pour un retrait ordonné et sécurisé des Casques bleus dans un délai le plus court possible », ajoute le communiqué. La résolution, adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, indique que les Casques bleus cesseront leurs opérations dès le 1er juillet (samedi) pour se concentrer sur l’organisation de leur départ, « avec l’objectif de terminer ce processus d’ici le 31 décembre 2023 ». Le 16 juin dernier, Abdoulaye Diop, lors d’un discours lors d’un discours devant le Conseil de sécurité à New York, avait demandé le retrait sans délai de la Minusma, dénonçant « son échec ». La mission, qui compte une dizaine de bases réparties sur le territoire, avait été créée en 2013 pour aider à stabiliser un Etat menacé d’effondrement sous la poussée jihadiste, protéger les civils, contribuer à l’effort de paix et défendre les droits humains. Le ministre Diop a par ailleurs exprimé sa solidarité avec la Russie « dont la stabilité est essentielle pour la paix et la sécurité internationale ».
Lithium : Le Mali est en bonne voie pour…
La mine de lithium Goulamina vient de livrer son premier minerai à expédition directe (DSO). L’annonce faite, le 30 juin dernier, par le propriétaire australien, Leo Lithium, constitue une étape supplémentaire vers la production du premier concentré de spodumène l’année prochaine, mais aussi une occasion de générer des revenus à partir du dernier trimestre 2023.
Jusqu’à l’entrée en production complète de Goulamina au 1er semestre 2024 en tant que première mine de lithium du Mali, Leo Lithium veut exporter 185 000 tonnes de minerai. Pour transporter la production jusqu’au port d’Abidjan d’où elle sera expédiée vers les clients internationaux, la société a organisé des appels d’offres pour sélectionner des entrepreneurs locaux spécialisés dans le transport par camion.
« Le DSO nous offre également l’occasion d’optimiser notre solution logistique au fur et à mesure que nous développons Goulamina, ce qui réduit encore les risques liés au développement du projet », précise Simon Hay, DG de Leo Lithium.
Pour rappel, Goulamina est une coentreprise à égalité de parts entre Leo Lithium et le groupe chinois Ganfeng Lithium, avec une participation gratuite de 10% pour l’État. Le projet fait du Mali le 1er producteur ouest-africain de lithium, métal indispensable aux batteries de véhicules électriques et dont la demande explose actuellement
Bankass : Deux hommes tués par un engin explosif
Une moto a sauté sur un engin explosif, le vendredi 30 juin 2023, aux environs de 9 heures. L’accident s’est produit près de Dembo, (cercle de Bankass). Selon des sources locales, les deux hommes sont morts sur le coup et la moto complètement détruite.
Cohabitation pacifique des religions : Une réalité à San
Monseigneur Hassa Florent Koné Évêque du diocèse de San a rendu visite, le 28 juin 2023, au Haut conseil Islamique de San. Selon lui, l’objectif est de rencontrer ses frères musulmans pour leur présenter ses vœux à l’occasion de la fête de Tabaski. Le Président du Haut conseil Islamique s’est dit très ému par la visite de l’Évêque. Les 2 chefs religieux ont ensemble prié pour la paix au Mali.
Bafoulabe : Le corps d’un jeune homme découvert à Sancoura
Un jeune de 24 ans a été retrouvé (26/06/2023) mort au bord d’un canal d’irrigation dans le village de Sancoura, commune de Kokry, cercle de Macina. Selon les habitants de la localité, la victime serait tuée par balle par des inconnus. Les mêmes sources rapportent qu’une enquête est ouverte par la brigade de gendarmerie de Macina pour retrouver les auteurs de ce crime.
Bandiagara : Dana ambassagou prêche la paix
A Bandiagara, les éléments de Dana ambassagou se sont réunis, le week-end dernier, pour échanger sur le retour de la paix et le vivre ensemble. La rencontre fait suite à d’autres qui se sont tenues entre le Gouverneur et les associations GUINA Dogon, Tabital Pulaku, les représentants de la famille Omarienne et les déplacés de la région de Bandiagara (dogon, peulh et autres) à Sevaré. Il s’agissait pour les organisateurs d’emmener les chasseurs à plus d’actions positives. Les participants sont venus des cercles de Bankass, Koro.
Sahel : Le trafic de drogue prospère grâce aux groupes armés
Selon un rapport de l’ONUDC, les quantités de cocaïne saisies au Sahel – Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad – ont bondi l’an dernier. Elles passent de 13 kg par an entre 2015 et 2020 et 35 kg en 2021 à 863 kg en 2022. Les plus grosses saisies ont été opérées au Burkina Faso (488 kg), au Mali (160 kg) et au Niger (215 kg) et « ne sont probablement que la partie émergée de l’iceberg de flux bien plus importants non détectés », note le rapport consulté par l’AFP. Dans la plupart des pays du Sahel, le trafic de drogue est organisé « par des groupes criminels à but lucratif », relève le rapport. Ces groupes armés, qui se sont greffés aux réseaux traditionnels des trafiquants, s’autofinancent notamment par le biais du paiement de taxes et autres droits en échange d’une protection ou d’un passage sûr à travers les zones qu’ils contrôlent. Depuis des années le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois Etats parmi les plus pauvres au monde, sont confrontés à des bandits armés ou des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Le panel d’experts sur le Mali, cité dans le rapport, souligne que des groupes armés d’allégeances diverses ont été impliqués dans le transport de cargaisons de drogue, y compris de cocaïne et de résine de cannabis, illustrant que les marchés illicites leur offrent des ressources financières. Outre la cocaïne, l’herbe de cannabis reste « la drogue la plus saisie au Sahel », avec 36 tonnes en 2021, « un record », selon le rapport. Les plus grandes quantités ont là aussi été interceptées au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Dans les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest, d’importantes saisies de drogues transitant généralement entre l’Amérique latine et l’Europe sont régulièrement effectuées en avril 2022, plus de deux tonnes de cocaïne avaient notamment été interceptées en Côte d’Ivoire.