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Gestion des déchets biomédicaux dans un contexte de pandémie à la Covid-19 : 40 agents des CSCOM de la région de Bougouni formés

Après les étapes des régions de Kayes et de San sur la gestion des déchets biomédicaux dans un contexte de pandémie à la Covid-19, le Projet de déploiement des ressources pour l’amélioration des services (PDREAS) a organisé, le mardi 13 décembre 2022, dans la salle de conférence de l’hôtel Songhoï de Bougouni, l’atelier de formation du personnel de santé de la région de Bougouni notamment des communes de Tiémala Banimonotié, de Zantiébougou et Kokélé. La cérémonie d’ouverture était présidée par le gouverneur de la région de Bougouni, le Général de brigade Kéba Sangaré. Pour la circonstance, il était entouré du coordinateur du PDREAS, Sékou Diakité, du représentant du maire de la commune urbaine de Bougouni, Issa Coulibaly, du représentant du Médecin-chef du CSREF de Bougouni et de plusieurs participants venus desdites communes.

Notons que cette formation sur la gestion des déchets biomédicaux dans un contexte de pandémie de la Covid-19 concerne les Centres de santé communautaire (CSCOM) des 102 Communes bénéficiaires du Projet de déploiement des ressources pour l’amélioration des services (PDREAS).

Premier à prendre la parole, le représentant du maire de la commune urbaine de Bougouni, Issa Coulibaly dira que c’est un honneur et un privilège, pour lui, d’être convié à cette formation à l’intention du personnel des CSCOM sur la gestion des déchets biomédicaux. Il a aussi remercié le projet qui a permis à la région de Bougouni d’être l’hôte de cette importante formation qui vise à renforcer les capacités du personnel des CSOCOM dans le domaine de la gestion de ces déchets.

Aussi, il s’est réjoui de savoir que la région de Bougouni fait partie des régions du Mali dans lesquels la première phase de cette formation se tient. Et de poursuivre que selon les résultats de l’étude d’OMS en 2004, il avère que la production des déchets biomédicaux est à l’origine des infections tels que l’hépatite B, C et même le VIH / Sida.

Vu l’effet délirante de ces maladies, il s’est donc adressé en particulier à tous les acteurs impliqués dans le processus de gestion des déchets biomédicaux, d’être des serviteurs de rigueur et d’écoute, autant de qualités et d’aptitudes qui permettront de parvenir à une meilleure gestion de ces déchets et sauver ainsi des milliers de vies.

Les déchets biomédicaux, un problème majeur pour le personnel médical

Il a saisi l’occasion pour renouveler l’engagement du conseil communal de Bougouni à accompagner le gouvernement du Mali avec assiduité dans cette action du Projet de Déploiement des Ressources pour l’Amélioration des Services (PDREAS) en collaboration avec les services techniques impliqués.

A sa suite, le représentant du Médecin-chef a laissé entendre que les déchets biomédicaux consistent un problème majeur pour le personnel de santé surtout lorsqu’ils ne sont pas bien gérés. Et de rassurer l’engagement tout le personnel médical du Centre de santé de référence de Bougouni pour une meilleure gestion des déchets biomédicaux. Il a également salué les plus hautes pour engagement de l’amélioration de la qualité des soins à travers la mise à disposition des ambulances pour faciliter les références.

Pour sa part, le Coordinateur du PDREAS, Sékou Diakité a rappelé que le PDREAS est un projet d’assistance technique et financière, multi-bailleur sur financement de la Banque mondiale à travers le Fonds IDA, de la Coopération Suisse et de l’Ambassade des Pays-Bas. En effet, dit-il, le Gouvernement malien a signé le 12 juillet 2019 un Accord de financement avec la Banque mondiale pour la mise en œuvre du PDREAS, pourtant sur une enveloppe initiale de 50 millions de dollars américain soit environ 29,2 milliards de FCFA.

Renforcer les mécanismes décentralisés

Et d’ajouter que sur un financement additionnel attendu des autres bailleurs de fonds tels que la Coopération Suisse et l’Ambassade des Pays-Bas de 44,8 millions de dollars américain soit environ 26,18 milliards de FCFA, le projet a déjà mobilisé auprès de ses deux partenaires stratégiques plus de 31, 7 millions de dollar américain sur quatre ans, ce qui ramène le PDREAS pour l’instant jusqu’en 2024.

Selon lui, chaque année c’est un montant de cette enveloppe qui est mis à la disposition de nos communes pour moins d’Etat central, mais mieux d’Etat du Mali. Il ajoutera que le PDREAS vise à augmenter le développement des ressources mises à la disposition des collectivités territoriales du Mali pour la fourniture des services sociaux de base de qualité et le renforcement des mécanismes décentralisés, impliquant une forte participation et une redevabilité accrue des bénéficiaires et utilisateurs de ces services.

Avec la disponibilité des ressources mises à la disposition du projet, dit-il, le projet améliore chaque année, avec les communes les plus méritantes qui auront satisfait aux exigences de la DCP, la dotation conditionnelle de performance, tels que la fourniture des services sociaux de base à nos populations à savoir l’Education, la Santé, l’Assainissement et l’Hydraulique villageoise, des services essentiels incontournables, aujourd’hui, pour le bien-être de nos populations à la base et pour l’émergence d’une citoyenneté plus responsable et d’acteurs locaux plus conscients de leurs devoirs et redevables envers la cité.

Un transfert réel de ressources financières aux 102 communes du projet

A le croire, les interventions de l’Etat à travers le PDREAS dans les 102 communes d’action du projet permettent non seulement de renforcer notre processus de décentralisation par un transfert réel de ressources financières aux 102 communes du projet, mais également de créer les conditions d’une saine compétition entre les collectivités territoriales à travers le mécanisme de la DCP, afin que les autorités jouent pleinement les rôles qui sont les leurs dans la fourniture et l’amélioration des services de qualité aux populations.

En effet, précise-t-il, au titre de la première année de la DCP en 2020, deux communes sur quatre de la région de Bougouni ont été évaluées satisfaisantes à savoir la commune de Bougouni et celle de Kokélé. Ainsi, ces deux collectivités ont pu bénéficier d’un financement de près de 200 millions de nos francs.

« C’est pourquoi, le thème de la Gestion des déchets Biomédicaux, qui nous réunit aujourd’hui ici à Bougouni est d’une grande importance pour faire face aux dangers que provoquent les déchets issus des soins de santé des structures hospitalières publiques et privées pour la santé publique et l’environnement de nos compatriotes, dans le contexte si fragile de cette pandémie de Covid-19 qui a fait déjà plusieurs victimes dans notre pays », a renchéri le coordinateur du projet.

Sans un traitement adéquat, les dangers des déchets biomédicaux augmentent

A ses dires, la problématique de la gestion des déchets issus des activités des soins de santé de nos services hospitaliers publics ou privés, est devenue de plus en plus une préoccupation de santé publique, qui se pose avec acuité à toutes les formations sanitaires surtout au niveau local et communautaire. Et d’ajouter que les déchets médicaux qui sont des produits issus de l’activité des soins médicaux, au même titre que les déchets issus de nos ménages chaque jour connaissent une production sans cesse croissante, pas seulement au Mali, mais dans presque tous les pays, et leurs dangers augmentent proportionnellement à leur quantité produite chaque jour sans un traitement adéquat.

Pour lui, Il est donc ressorti au cours de nos nombreuses rencontres et concertations avec les élus, à différents niveaux, que de nombreuses difficultés leur étaient posées quant à la gestion efficiente des déchets biomédicaux, notamment par un manque d’information et de formation du personnel des CSREF et des CSCOM, quant aux risques sanitaires et environnementaux liés à la mauvaise gestion de ces déchets d’un autre genre. « Les difficultés sont amplifiées par une méconnaissance criarde de la règlementation nationale et internationale de gestion des déchets biomédicaux et la non maitrise des différentes techniques de gestion de ceux-ci, en général et ceux plus spécifiques nouveaux issus du traitement des soins des malades de la Covid-19 en particulier. D’où l’intérêt et le pourquoi de ces ateliers de formation en gestion des déchets biomédicaux à travers le pays et dans toutes les 102 communes d’intervention du PDREAS », a-t-il précisé.

Les déchets rejetés, responsables 70% de graves maladies souvent incurables

Quant au Gouverneur de la région de Bougouni, le Général de brigade Kéba Sangaré dira que les activités de soins autant qu’elles permettent de protéger la santé, de guérir les patients et de sauver des vies, autant elles génèrent aussi de nombreux déchets dont environ 20%, selon l’Organisation mondiale de la Santé, représentent un danger pour la Santé publique et l’environnement.

A le croire, les Déchets rejetés seraient responsables, selon les mêmes sources, dans une proportion de 70% de graves maladies souvent incurables. En 2002, des résultats d’une étude conduite par la même Organisation dans 22 pays en voie de développement ont montré que la proportion d’établissement de santé qui élimine correctement les déchets biomédicaux était seulement de 18 à 64 %. « C’est dire combien de fois la problématique de la gestion des déchets biomédicaux est préoccupante dans nos pays en développement et particulièrement au Mali, où on constate une absence réelle de statistiques fiables et une méconnaissance criarde par beaucoup de professionnels de la Santé sur comment, quand, et où gérer les déchets biomédicaux qu’ils génèrent par leurs activités tantôt de soin, tantôt de recherche ou parfois ode simple stockage inapproprié » a-t-il conclu.

Mama PAGA

Source : LE PAYS

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