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Gestion des infrastructures sportives au Mali : Les observations du département de tutelle

La salle de réunion du Stade du 26 Mars de Bamako tient depuis, hier, jeudi 26 janvier 2023, un atelier de réflexion sur l’amélioration de la gestion des infrastructures sportives du Mali. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, représenté par le Secrétaire général du Département, Amadou Diarra Yalkouye.  

Cet atelier de 48 heures qui prendra fin ce vendredi 27 janvier 2023 est initié par le département de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne en partenariat avec le Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM). Il regroupe tous les acteurs sportifs du Mali pour discuter et réfléchir sur l’amélioration de la gestion des infrastructures sportifs du Mali.

Dans son allocution, le Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Amadou Diarra Yalkouye se dit réjouit de la promptitude avec laquelle les acteurs sportifs du Mali ont répondu présent à l’invitation du département pour participer à cet atelier de réflexion et de production sur l’amélioration de la gestion des infrastructures sportives.

Aujourd’hui, outre ces projets et programmes, souligne le Secrétaire général Diarra Yalkouye, des politiques publiques ont été élaborées et se mettent en œuvre progressivement. « Ces politiques publiques, notamment la Politique nationale de Développement du Sport (PNDS), accordent une grande place à la réalisation des infrastructures sportives. Ainsi, toutes les régions administratives jouissent d’une infrastructure d’une telle ou telle catégorie », a déclaré M. Amadou Diarra Yalkouye.

Citant certains stades maliens qui répondent aux normes internationales de la CAF et de FIFA. Notamment  du Stade Modibo KEITA et Mamadou KONATE, construits aux 1ères heures des indépendances, des Stades dits Stades CAN de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et 26 mars de Bamako classés « Catégorie A » ou des stades secondaires, notamment Bougouni, San et Koutiala et du Centre d’Entrainement pour Sportifs d’Elite de Kabala construits à la faveur de la tenue de la CAN 2002, le Secrétaire général du département de la Jeunesse et des Sports a indiqué aussi que, le Mali dispose d’infrastructures sportives pour assurer le plein rayonnement de toutes les disciplines sportives consacrées.

En principe, dit-il, ces infrastructures par leur nombre et par leur qualité doivent faire du Mali, le pays le plus doté dans la sous-région en infrastructures sportives normées. Mais, déplore-t-il, « malgré les investissements importants que le département effectue pour ces infrastructures les problèmes persistent et nous interpellent tous ». Il poursuit en indiquant que « l’absence de titres de propriétés, les agressions physiques constantes, l’occupation illicite des servitudes, la dégradation physique avancée des infrastructures, les nombreux litiges fonciers et la caducité des missions et cadres organiques de nos infrastructures ne constituent que la partie visible de l’iceberg ».

Pour Amadou Diarra Yalkouye, ces infrastructures sportives se dégradent, en réalité, sous le coup du déficit de personnel, de l’insuffisance d’équipements techniques, du manque d’entretien approprié, de l’inadaptation de la maintenance des installations, de l’absence de mécanismes rigoureux de suivi-évaluation régulier des installations et de l’insuffisance du budget pour assurer l’entretien et le fonctionnement souhaité.

Cependant, le Secrétaire général Diarra Yalkouye, se réjouit des actions menées par le département pour doter du Mali des infrastructures sportives qui répondent aux normes internationales. Selon lui, la majorité des infrastructures sportives maliennes ne répondaient plus aux normes internationales de la CAF et de la FIFA, il y a, à peine deux ans. « Combien de fois, nous avons peiné pour trouver des stades dans des pays limitrophes amis afin de délocaliser certains de nos matches internationaux », a-t-il précisé.

Il estime également que c’était suite, à une mission de supervision que des investissements importants ont été consentis dans certaines infrastructures pour les mettre aux normes requises. Il s’agit notamment du Centre d’Entrainement pour Sportifs d’Elite Ousmane TRAORE dit Ousmane Bléni de Kabala, le stade du 26 Mars de Bamako où nous sommes et que nous pouvons amplement et humblement apprécier la qualité des investissements et le Stade Modibo KEITA. Ces deux stades répondent aujourd’hui, selon lui, aux normes de la CAF et de la FIFA et peuvent recevoir toutes compétitions internationales.

Par ailleurs, le Secrétaire général du département en charge de la Jeunesse et des Sports, rappelle que cet atelier vise à identifier les éléments tangibles sur lesquels « il faut bâtir nos actions pour asseoir l’amélioration constante de la qualité de la gouvernance des infrastructures sportives du département ». Il exhorte tous les responsables impliqués « à user de la plénitude de leurs capacités pour faire un diagnostic sans complaisance et formuler des recommandations pertinentes pouvant contribuer à une meilleure gestion de nos infrastructures qui sont des services publics de promotion et de développement du sport ».

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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