Haïti : après le séisme, plus de la moitié des écoles sont détruites
Deux semaines après le séisme qui a fait 2200 morts et 12.000 blessés dans le sud d’Haïti, la population arrive à peine à joindre les deux bouts.
En effet, le Haïti est devenu aujourd’hui un lieu de plus en plus moins accessible car la situation politique et sécuritaire est particulièrement difficile et les routes ont été fortement touchées par les glissements de terrain.
Ce qui rend l’accès difficile aux organisations humanitaires qui peinent à avance, car selon eux, lorsqu’un camion chargé de bâches et de tente arrive, les nerfs lâchent et c’est le chaos. a-t-on appris par RFI.
Selon Jonathan Crickx responsable, de la communication d’Unicef Haïti « juste avant la ville de Jérémie, il y’a une rivière et un pont qui enjambe la rivière et ce pont est détruit, cela pose problème en termes de logistique ».
Pour le moment, l’urgence en Haïti reste le manque d’accès à l’eau potable. « L’Unicef est venue en aide à plus de 70.000 personnes qui n’avaient pas accès à l’eau potable, un manque d’eau qui expose Haïti à une menace dont elle était pourtant débarrassée depuis 2019 : la cholera. Un demi-million d’enfants sont exposés à une résurgence de la maladie » déplore Jonathan Crickx.
L’Unicef a fait de son mieux pour mettre en place des opérations de distribution de kits d’hygiène (papier-toilette, savon, eau et produits de première nécessité), mais, il craint que cela ne suffise pas. Alors pour que ça soit assez, l’organisation demande une aide de 70 millions de dollars.
Et chose plus touchant, à une semaine de la rentrée des classes, la situation des établissements scolaires est également inquiétante « plus d’un tiers des écoles sont détruites, il ne reste plus que des gravats. On voit énormément d’habitations, des bâtiments officiels et des écoles détruites c’est très inquiétant », alerte le responsable de la communication de l’Unicef.
La population de Haïti a vraiment besoin d’aide pour s’en sortir. « Bien vrai qu’il y’a des donateurs qui contribuent au Programme humanitaire, mais cela n’est pas suffisant si la résurgence du choléra dans le sud d’Haïti doit être évité » explique Jonathan Crickx.
Selon Jonathan Crickx, avant le séisme, 4 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire en Haïti, un nombre qui risque d’augmenter si la situation n’est pas résolue. « Il y’a des besoins énormes : alimentaires, de protection et tous ce qui va avec, alors la population doit être secouru et en plus grande échelle » termine le chef de la communication de l’Unicef en Haïti. Toutes fois, il reste convaincu que les aides vont arriver.
Tioumbè Adeline Tolofoudié (stagiaire)
Source : LE PAYS