Haro sur des violations répétitives des textes régissant la Maison des Artisans de Bamako : Des frais de loyers et de parking illégalement perçus par un des responsables !
Au cœur de la Maison des Artisans de Bamako (MAB), les textes relatifs au recouvrement des frais de loyers et de parking continuent d’être allègrement violés par un des responsables dont nous tairons le nom. Alors qu’aucun texte ne l’autorise à recevoir des sommes versées par les locataires, ledit leader, pressenti candidat pour les prochaines élections du bureau du comité de gestion de la Maison des Artisans, continue d’embobiner certains occupants en recouvrant leurs loyers.
A quand la fin de la corruption et des enrichissements illicites dans ce pays ? Pendant que les plus hautes autorités travaillent d’arrache-pied pour l’enraiement de la corruption, des responsables qui se croient « invincibles » poursuivent avec l’ancien système. Loin d’être d’ailleurs peureux, ils trouvent du plaisir dans les violations flagrantes des textes et font ce qu’ils veuillent dans les services. Tel semble parfaitement correspondre à la réalité que vivent certains occupants de la Maison des Artisans de Bamako. Depuis 2016, doit-on le rappeler, cette structure fait face à des difficultés de leadership au sein du bureau du comité de gestion. Selon les textes, la structure chargée de la gestion de la Maison des Artisans est l’Assemblée permanente des Chambres des Métiers du Mali (APCMM). Des sources dignes de foi, il ressort qu’une lettre avait été adressée, en septembre 2016, à tous les chefs d’atelier de la M.A.B ainsi qu’aux prestataires. Dans ladite lettre, indique-t-on, le président de la commission transitoire pour la Maison des Artisans de Bamako tenait à faire une mise en demeure par rapport à la situation qui prévalait. « Je vous (chefs d’atelier et prestataires) informe que le nouveau bureau du comité de gestion, mis en place le 31 août 2016, est illégal et illégitime », mentionne-t-on dans la lettre du président de la commission transitoire. En effet, indique-t-on, ledit bureau a été mis en place en violation des textes régissant la MAB. « Je vous mets en demeure de ne pas payer les frais de location des souks aux représentants de ce bureau, de ne pas signer ni d’actes ni de contrats avec ledit bureau », expliquait le président de la commission transitoire, le 16 septembre 2016, aux Chefs d’atelier et aux prestataires de la Maison des Artisans.
La MAB confrontée à une mauvaise gestion, la commission transitoire peine à organiser une nouvelle élection !
Cette structure a une recette annuelle de plus de 30 millions CFA. Mais en raison des recouvrements illicites en cours présentement, la Maison des Artisans de Bamako est confrontée à une mauvaise gestion. Courant juin 2017, le président de l’APCMM avait pourtant pris des dispositions pour éviter des recouvrements frauduleux des frais de loyers et de parkings. Il avait adressé une correspondance à deux responsables. Il s’agit d’une personne de ressources et d’un comptable de la Maison des Artisans dont nous tairons les noms. C’était pour les autoriser à récupérer l’argent de la MAB. Le président de l’APCMM tenait à clarifier que les deux responsables sont habilités « à récupérer les loyers et autres frais de prestations » de la MAB jusqu’à la mise en place d’un nouveau bureau du comité de gestion. « Vous accompagnerez l’agence immobilière YELEEN-SARL pour le recouvrement, vous veillerez à la bonne entente entre tous les artisans de la MAB et à la gestion transparente des fonds jusqu’à la tenue des prochaines élections et la mise en place du nouveau bureau du comité de gestion de la MAB », écrit-on dans la correspondance adressée aux deux leaders, le 6 juin 2017, par le président de l’Assemblée permanente. Au lieu de se plier aux instructions émanant du président de l’APCMM, la structure légalement chargée de la gestion de la MAB, un responsable serait en train de procéder, de nos jours, à la perception illégale des frais de loyers du lieu. Cela, dénonce une source, en violation flagrante des textes qui régissent la MAB. Des locataires informés ne se laissent pas manipuler par lui. Mais il y a d’autres qui continuent de payer leurs loyers audit responsable, indique-t-on. Sachant bien qu’il perçoit illégalement des sommes colossales en complicité avec ses acolytes, ledit responsable est en train de s’apprêter pour les prochaines élections de la MAB, rapporte-t-on. Aux dires de la source, le responsable en question est en train de travailler d’arrache-pied afin d’être élu comme nouveau président du comité de gestion de la MAB. En 2020, ajoute-t-on, une commission transitoire avait été mise en place afin de faire revenir l’ancienne administration et de réconcilier les uns et les autres. La feuille de route élaborée par cette commission consistait à tenir une nouvelle élection avant la fin du mandat de l’équipe en 2021. « Le mandat du président de cette commission a pris fin en 2021, sans pouvoir organiser l’élection. L’espace de la Maison se dégrade, pas d’innovation ni de foire. Les toilettes sont dégradées », déplore-t-on. En tout cas, la justice et le peuple malien demeurent informés de la cabale en cours à la MAB.
Affaire à suivre.
Mamadou Diarra.