POLITIQUE

Housseyni Amion Guindo à l’ouverture de la 4e conférence nationale de la CODEM : « Le problème de la gouvernance au sommet exacerbe les tensions…»

La maison des ainés de Bamako  a vibré sous l’ambiance  de  la quatrième conférence nationale du parti de la convergence pour le développement du  Mali (CODEM) ce samedi 23 mars 2019. Les militants et sympathisants étaient tous présents pour discuter de nouvelles perspectives pour le regroupement politique. C’était sous la présidence de son président, Housseini Amion Guindo, accompagné de nombreux élus et cadres du parti.

La grande famille de la CODEM s’est réunie pour la première fois après celle de la veille de la dernière élection présidentielle au Mali, celle qui a également  permis de designer monsieur Housseini Amion Guindo comme candidat du parti. Une élection   à laquelle a  participé  brillamment le parti  CODEM  obtenant  la  5e place  sur 27 candidats avec 3,89% des voix.  Un score que le parti se félicite d’avoir obtenu  à cause du contexte sécuritaire très tendu dans lequel s’était organisé ladite élection, empêchant toutes conditions  nécessaires requises  pour une bonne participation aux scrutins. Contrairement à la conférence  du 26 mai 2018 qui était essentiellement basée sur la participation aux élections présidentielles, la présente assise avait pour but d’offrir l’opportunité aux responsables venus des différentes  bases de faire une  analyse approfondie de leur parcours de la période poste électorale. Aussi une occasion de réfléchir sur des pistes de sortie de crise en vue de les soumettre aux tenants du pouvoir  comme  contribution à la recherche de résolution à cette crise sans précédente ou souvent de montrer leur désaccord contre certains agissements du pouvoir qui peuvent aller à l’encontre de la volonté du peuple.  

Pour le président Housseini Amion Guindo, c’est cette logique qui a conduit le parti  CODEM à prendre des positions contre la « prorogation illégale et illégitime du mandat des députés » à travers la création de la coalition des forces patriotiques (COFOP), ensuite contre le projet du découpage administratif « non partager par la population concernée ».  «… Le développement récent dans la vie politique de notre pays nous a amenés à prendre des positions qui s’inscrivent dans notre vision du respect strict de notre loi fondamentale et la défense de notre démocratie chèrement accuse au prix du sang », a-t-il laissé entendre. Mais le président de la convergence pour le développement du Mali a tenu à rappeler que ces prises de position n’empêcheront nullement  le devoir patriotique de réfléchir sur les grandes problématiques du pays. «  Nous pensons que ces réflexions permettront à notre pays de se doter de règles plus adaptées  et de mécanismes plus opérationnels tant au niveau de la compétition démocratique que du point de vue des institutions ».

  C’est  dans cette suite logique que la CODEM a proposé l’urgence de trois pistes essentielles qui sont : un message d’urgence du chef de l’État à la Nation ; la tenue des législatives dans les délais avant toutes autres élections ; l’organisation d’un dialogue national inclusif qui conduira aux réformes sans aucune précipitation. Pour le président de la  CODEM : « Le problème de la gouvernance au sommet exacerbe les tensions qui découlent pour la plupart d’une crise de confiance et d’un manque d’anticipation ».  

Mahamne Touré, représentant du parti ami, ADEMA/PASJ, après la transmission des salutations fraternelles du ministre Tiemoko Sangaré, dira que beaucoup de fils  lient les deux partis, notamment le fil social, le fil  l’objectivité et l’engagement pour le développement de  la patrie. Le représentant du Cherif de Nioro, Siby, dira que malgré que ce genre de rencontre ne soit pas habituel pour eux, la présence à cette cérémonie se justifie par le chemin adopté par la CODEM qui demeure logique  sur beaucoup de principes indispensables pour la bonne marche de la nation. Monsieur Siby a profité de l’occasion pour rappeler la volonté exprimée de Mohamed Ould Cheickna dit Bouyé concernant  la démission de Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga. Le chérif et ses adeptes estiment qu’une des solutions de sortie de crise de notre pays est le départ de Soumeylou Boubeye Maiga. Une revendication   ressortie également lors  de la rencontre de la nouvelle coalition politique, la (COFOP).

ISSA DJIGUIBA  

Source : www.lepays.ml

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