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Immigration et développement : Des politiques migratoires solides pour un développement à travers l’investissement

L’hôtel Salam de Bamako a abrité deux jours de séminaire, les 9 et 10 juillet 201, de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, sur le thème : « Travail parlementaire et renforcement de la démocratie : quelle stratégie d’implication des parlementaires dans les projets de développement ? ». L’objectif de cet atelier était d’imprégner les élus nationaux sur la situation exacte des Maliens de l’extérieur, afin de défendre ou d’adopter une meilleure politique migratoire au bénéfice du Mali.

Les responsables du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, HCME, du Conseil supérieur de la diaspora CSD, ainsi que de l’Association malienne des expulsés AME, étaient tous réunis   deux jours durant, autour de la responsabilité des représentants du peuple à l’Assemblée nationale, sur la question migratoire ainsi que les problématiques liées au retour des Maliens de l’extérieur et leur réinsertion socioéconomique.  Le Mali en plus de la crise multidimensionnelle qu’il traverse, doit faire face également à un retour massif de migrants de par le monde, à cause de la politique européenne actuelle de restriction de l’immigration. Alors qu’au Mali, ce secteur est un levier essentiel du développement économique, grâce auquel d’ailleurs, le Mali a pu supporter les coups durs de sa crise qui le secoue depuis 2012. La contribution des Maliens qui vivent à l’étranger se chiffre à près 800 milliards de francs CFA, selon les organisations en charge de ce secteur au Mali, soit 15% du PIB. Le président du Conseil supérieur de la diaspora, M. Mohamed Cherif Haïdara précise que ces chiffres ne représentent que les transferts légaux.  Ces représentants des organisations en charge des migrants  et de la diaspora, à savoir    Le  Haut conseil des Maliens de l’extérieur, HCME, le  Conseil supérieur de la diaspora CSD et  l’Association malienne des expulsés AME,   estiment que le Mali,  avec cette forte potentialité migratoire n’a  pas, jusque-là,  à  mettre en place de véritable politique de développement lié à ce secteur,  à  l’image de certains  pays du monde, bien qu’il soit le deuxième pays  africain après le Nigeria à avoir  une  politique migratoire.    Selon eux, c’est grâce à une bonne politique dans le secteur de l’immigration que beaucoup de pays ont pu atteindre le niveau qu’ils ont aujourd’hui, tels la chine, l’Inde, le Rwanda. C’est pourquoi, ils ont élaboré, pour les migrants de retour, beaucoup de projets   d’appui et de formations dans des secteurs socioprofessionnels et informels. « Les migrants sont les soldats de l’économie de notre nation », indique M. Haidara. Il ajoute que la contribution de ce secteur, à près de 15% au produit intérieur brut PIB, en fait un des acteurs importants, avec un énorme potentiel économique à développer.  Le thème principal de cette rencontre qui était « comment sensibiliser, orienter et accompagner les migrants de retour, dans la mise œuvre de leurs projets ? ». Au cours de cet atelier, les organisations soucieuses du développement du secteur de l’immigration ont fait des recommandations à l’endroit des élus, à savoir, l’élaboration de lois organiques permettant de défendre et de protéger les migrants tout en garantissant aussi un meilleur cadre de réinsertion et d’investissement. L’atelier recommande également à l’état également de se servir des bons exemples d’autres pays, pour établir une bonne politique migratoire, en tant que principal levier du développement économique du Mali. Une autre recommandation phare était la révision par les autorités maliennes, de la question du visa pour les ressortissants binationaux. Les responsables du secteur de l’immigration au Mali ont saisi l’opportunité pour   dénoncer la politique européenne de l’immigration par l’extérioration des frontières européennes en Afrique.   Cheick Tahara Nimaga 8e vice-président de l’Assemblée nationale avait, lors de son allocution, précisé : « c’est une occasion pour nous parlementaire de prendre les avis et les suggestions des experts ici invités, de déterminer les moyens et dispositifs qui vont être proposés pour mieux servir nos populations, avec des thématiques clé comme la démocratie, la migration, l’Etat de droit… ». 

ISSA DJIGUIBA

Source : LE PAYS

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