Lancement de la deuxième phase de STAMP : Mopti, Tombouctou et Kidal bientôt couvertes par le service Garbal
Azalaï Hôtel de Bamako (ex-Salam) a servi de cadre ce jeudi 28 mars 2019 à la conférence de presse du lancement de la deuxième phase du projet STAMP (Sustainable Technology Adaptation for Mali’s Pastoralists). Cette cérémonie a été placée sous la présidence du Ministre de l’Économie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré.
Après une première phase concluante, le projet STAMP piloté par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) a pour objectif principal l’amélioration de la résilience des éleveurs pasteurs face aux événements climatiques extrêmes, a expliqué Catherine, conférencière. « Le projet a initié le développement du service d’information GARBAL, désormais accessible à partir de simples téléphones, afin d’aider les éleveurs pasteurs à décider des déplacements de leurs troupeaux à la recherche d’eau et de pâturages », a-t-elle laissé entendre avant de préciser que cette première phase qui a couvert la période 2015-2018 et été financée par l’Agence Spatiale Néerlandaise (NSO).Elle concernait les régions de Gao et Ménaka.
La deuxième phase qui s’étendra sur trois ans et qui sera financée à hauteur de 3,3 millions d’Euros par le Royaume des Pays-Bas à travers son ministère des Affaires étrangères va concerner les régions de Kidal, Tombouctou et Mopti. Une amélioration du service Garbal est prévue afin de faciliter non seulement l’accès des éleveurs aux intrants, mais aussi assurer la santé animale, précise-t-elle avant d’expliquer le contexte d’implantation de STAMP : «Les conséquences du changement climatique et l’insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. Leurs moyens traditionnels de prospection des ressources naturelles pour décider de leur transhumance sont rendus aléatoires, coûteux et risqués. Pourtant, la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie et constitue un facteur clé de la sécurité alimentaire des populations pastorales ». Comme résultat obtenu au cours de cette première phase, Catherine fait savoir que depuis le lancement de Garbal, une application téléphonique, à Gao en 2017, « 1,307 appels provenant de 83% d’éleveurs et 84,816 requêtes USSD émises par 55,821 utilisateurs ont été enregistrés, ce qui témoigne de l’intérêt pour le service. Au cours d’une enquête menée auprès de 400 personnes en juillet 2018, 98% des utilisateurs se sont dits satisfaits ou très satisfaits du service, 97,6% reconnaissent la précision des informations transmises et 91,2% indiquent avoir pris des décisions différentes en fonction des informations reçues. »
En termes de mérite de ce service, elle précise que le premier prix national du concours de l’Entrepreneur social était revenu à Garbal. En plus, Garbal a participé à la semaine mondiale de l’Eau en 2018 à Stockholm.
« Ce projet est un message fort », a expliqué le ministre de l’Économie numérique et de la Communication qui finirait par recommander une collaboration entre STAMP et la start-up Agritec, Lenani (champion en traduction de langues) afin d’avoir une plateforme plus robuste. Outre cela, il demande également l’association des jeunes start-ups à ce projet, car, précisera-t-il, le chef de l’État se bat pour l’emploi des jeunes.
Rappelons que Bamako a été riche en événements le jeudi 28 mars dernier. La ville des trois caïmans a accueilli le même jour le sommet des Investisseurs en Afrique Francophone (FAIS). Un sommet réunissant des partenaires financiers et des start-ups venus de tous les pays francophones d’Afrique.
Fousseni TOGOLA
Source : www.lepays.ml