L’Assemble nationale algérienne : Slimane Chenine élu président
Une semaine après la démission de Mouad Bouchareb, les parlementaires de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) ont élu, ce mercredi 10 juillet, en séance plénière, le député d’Alger, Slimane Chenine sous l’étiquette de l’Alliance Nahda-Adala-Bina, comme le nouveau patron de l’institution. Après une longue journée de tractations, le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemai, a finalement retiré sa candidature pour faire place au consensus.
Félicité avant même le vote à bulletin secret, Mouad Bouchareb, journaliste de profession et directeur d’une publication arabophone, était pressenti, selon Jeune Afrique, depuis plusieurs jours, pour occuper ce poste. Mais son élection s’est concrétisée à la suite de nombreuses tractations au cours de la dernière journée. Parmi lesquelles le retrait de la candidature de Lakhdar Athmane du Rassemblement national démocratique (RND), à la mi-journée, et celle du prétendant officiel du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Djemai, qui s’est désisté en fin de journée, selon Jeune Afrique. Cela suite à un désaccord sur une candidature commune au FLN.
Selon Jeune Afrique, pour la première fois, le FLN n’était pas parvenu à s’entendre sur une candidature commune. Son secrétaire général, Mohamed Djemai, officiellement désigné la veille, Abdelhamid Si Affif, député de Mostaganem, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée et membre du comité central du parti ainsi que Mustapha Boualeg, avaient tous choisi de concourir. Selon notre source, cela, sans compter les trois autres parlementaires qui étaient également en lice, à savoir : Houari Benaoula (Wafa El Watani), Noureddine Belmeddhah (sans appartenance politique) et Mohamed Helali (indépendant). C’est pourquoi ce dernier s’est finalement retiré : « Nous avons décidé de soutenir Slimane Chenine parce que nous avons privilégié l’intérêt de l’Algérie. Nous avons préféré l’intérêt de l’Algérie à toute autre considération », a-t-il laissé entendre à Jeune Afrique. Lorsque le groupe parlementaire FLN s’était réuni mardi pour désigner Mohamed Djemai comme son candidat officiel au poste de président de l’Assemblée nationale, toujours selon Jeune Afrique, les deux candidatures dissidentes de Si Affif et de Boualeg n’ont pas hésité à souligner, une nouvelle fois, le manque de consensus. Pis, un député du FLN déclare à Jeune Afrique, pour souligner la grandeur de la division avant le vote, que « Si j’ai le choix entre le diable et Djemai, je voterai pour le diable ».
Une perturbation causée, selon notre source, par l’intrusion de Saïd Bouhadja qui a demandé à Djemai de le rétablir dans ses droits comme président légitime de l’Assemblée. À noter qu’il avait été remplacé par le clan Bouteflika en octobre, par Mouad Bouchareb pendant qu’il était en attente de l’avis du Conseil d’État qu’il avait saisi au lendemain de sa destitution. Un perchoir éjectable, selon Jeune Afrique, puisque Mouad Bouchareb a été forcé par sa propre famille politique à déposer, le mardi 2 juillet, sa démission, après avoir résisté pendant de longues semaines.
ISSA DJIGUIBA
Source : LE PAYS