Le gouvernement des pièges ou l’autre langage politique ?

Le langage politique a ses raisons que la raison du commun des mortels ne peut pas appréhender. Le commun des mortels manque de moyens intellectuels pour saisir l’intermittence politique. C’est pourquoi je l’appelle « l’instrument du langage politique« . La danse des politiciens est comme celle des chasseurs où l’on ne danse pas parce que les autres dansent, mais on danse parce que l’on est suffisamment initié. Danser certains morceaux chez les chasseurs sans être initié est synonyme de suicide. Celui qui danse prématurément ira prématurément : c’est une évidence. Je veux juste dire que la quasi-totalité de « nos populations » se mène, sans saisir viscéralement le pourquoi des mouvements politiques, dans beaucoup de mouvements, de marches en pure perte. « Nos populations » ont intérêt à danser maturément. Un aveugle « sérieux », averti, peut sauter sur un Rubicon.

Le langage politique est consubstantiel de l’intérêt égoïste. Quel que soit le chemin emprunté par l’intérêt, le langage politique répond avec ironie : le contexte l’exige. C’est dire que le oui et le non sont synonymes chez lui. Au bout du compte, qui gagne et qui perd ?  Mais c’est l’autre langage politique. Certains ministres du nouveau gouvernement ont été des partisans, sans réserve, dans l’histoire ressente de la scène politique malienne, du ‘’Bouabablarisme’’ et de la plateforme Antè abana contre la révision constitutionnelle. Sont-ils encore des partisans desdites plateformes ? Ou ont-ils été piégés ? Ou alors ont-ils changé de camp ? C’est-à-dire du Bouabablarisme au Bouatablarisme ? Et Antè abana pour la Plateforme Anw sona ?

Le gouvernement des pièges ou l’autre langage politique ? En tout cas le terrain est à la fois flou et glissant. Un proverbe italien dit ceci : « La grenouille trop gourmande finit dans la bouche du serpent ».

Bamako, le 06 mai 2019

Par Abdramane Coulibaly dit LumièrePhilosophe en formation

Source : LE PAYS