J’ai pris le malin plaisir de scruter diverses opinions, publications et commentaires, sur plusieurs plateformes ces dernières semaines. J’ai pu me faire une religion sur le caractère réel de certains Maliens. À la limite, ils sont à l’image du célèbre concept : » Moi ou le chaos « . Une illusion qui les consumera, car le Mali peut vaciller, mais ne tombera jamais.
Ils sont de tous les régimes du moins des 30 dernières années. Ils ont soupé avec presque tous les Présidents qui se sont succédé à la tête du Mali. Laudateurs de façade, ces hommes et femmes déterminés de circonstance sont la plaie de notre Nation. Ils caressent le prince du jour dans le sens du poil, égrènent tout positivement jusqu’au jour où les faits seront établis quant à l’irréversibilité de la chute du Roi. Comme un caméléon, ils changent séance tenante de couleurs. Il y en a aussi, dès qu’ils sont démis de leurs fonctions, ils adoptent la posture de tout foutre en l’air. ATT et IBK ont été victimes de ces poisons.
À la lecture des comportements de plusieurs acteurs politiques, religieux, syndicalistes et de la société civile sous cette période de transition, l’on tire la conclusion suivante : la longévité des militaires au pouvoir est due au fait qu’ils se sont vite débarrassés de certaines personnes. Et le temps a permis de découvrir leurs vrais visages. Des traitres qui étaient dans la grâce du pouvoir sont aujourd’hui ceux qui sont prêts à s’associer avec le diable pour faire tomber le Mali. Cette haute trahison est perceptible à travers des communications en soutien aux actes inhumains posés par des djihadistes. On peut, certes, ne pas aimer la politique des dirigeants du pays, on peut critiquer rationnellement leurs bilans, mais de là, à tout voir en noir et jurer de passer par tous les moyens possibles pour balayer un pouvoir est le comble de la haine.
J’aime tout le temps le rappeler. Le djihadiste est le pire de la race humaine. Au Mali, les séquelles laissées par ces hommes sans foi ni loi sont d’une atrocité inimaginable. Alors, l’on se demande comment un Malien peut accepter de collaborer avec des gens pareils ? Qui s’assemble se ressemble. Ils doivent donc être traités comme des ennemis de la République et placés dans la loge des djihadistes.
Des esprits éclairés, certains qui n’ont jamais partagé la vision de la transition ont, cette fois-ci, dit non à ceux qui épousent les actes des terroristes, car selon eux le Mali est au-dessus de tous. Donc pas question de partager les faits inhumains des forces du mal sous prétexte d’être en face d’une cible commune : les autorités de la transition. C’est une grosse erreur qu’ils ont déconstruit de bout en bout. Ils sont à saluer pour cette lecture lucide à l’heure de l’Union pour l’intérêt supérieur du pays.
Tout pouvoir est éphémère. Lorsque l’on ne partage pas la politique d’un régime, il est bien évidemment raisonnable de le dire et faire des propositions à la fois. Mais vouloir le pire à son pays parce que l’on n’est pas dans le cercle des hommes appelés pour le devoir républicain pour diverses raisons est synonyme de trahison. Et les dirigeants doivent être intraitables face à des individus de cette catégorie.
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