Le ministre Wagué lors de la fin de la SENARE : « l’intelligence …, la densité, la complémentarité de notre culture de tolérance doivent se manifester »
En cours depuis le 15 septembre dernier, la 2ème édition de la Semaine nationale de la réconciliation a pris fin, le jeudi 21 septembre 2023. Huit jours durant, les acteurs chargés de réconcilier les Maliens, d’instaurer la paix et la cohésion sociale ont tenté de convaincre leurs compatriotes à travers des activités sportives, éducatives, culturelles, sécuritaires…, tenues sur l’ensemble du territoire national, dans les missions diplomatiques et consulaires du pays.
Des prières spéciales et lectures de coran ont eu lieu à la grande mosquée de Bamako par les fidèles musulmans du Mali. S’y ajoutent celles des fidèles Chrétiens de Niamakoro et tant d’autres quartiers de la ville des trois caïmans. Riche en évènements, la deuxième édition de la Semaine nationale de la réconciliation, désormais célébrée du 15 au 21 septembre de chaque année au Mali, a été l’occasion pour les acteurs de tenir des conférences débats sur les différentes thématiques. L’évènement a importé, faudra-t-il le rappeler, des rencontres suivies des échanges avec les responsables et acteurs de la sécurité, ceux du monde universitaire, sportif et culturel passant par le monde des opérateurs économiques du pays. Dans son discours de clôture, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale, Chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale a rappelé que la SENARE a débuté le 15 septembre sur l’ensemble du territoire, dans les missions diplomatiques et consulaires du pays sans exclusion aucune. En termes d’activités, poursuit le colonel-major Ismaël Wagué, des bénédictions collectives ont été faites par les hommes de Dieu de toute confession confondue. Des activités sportives ont eu lieu. A cela s’ajoutent les actions de solidarité envers des déplacés internes, des parents et victimes des conflits. Des actions qui, se réjouit le ministre, ont été couronnées de succès avec plusieurs intervenants venant de tous les horizons. « Dédiée à la réconciliation, à la paix, au pardon, à la cohésion nationale et au vivre ensemble entre les filles et les fils de notre pays, ce rendez-vous annuel a été une véritable symbiose sociale », signale-t-on dans son discours. Les travaux de la Senare ont pris fin par des échanges avec les opérateurs économiques du pays. Le thème coopté portait sur « le rôle des opérateurs économiques dans le renforcement de la résilience des populations ». Se penchant sur l’importance du monde économique, le ministre a estimé que le rôle des opérateurs économiques reste « essentiel » dans l’atteinte des objectifs ciblés par la transition. « Il me parait nécessaire de rappeler que le Mali, ce pays de grand consensus, riche d’histoire et de culture s’est fondé autour des valeurs communes et sociétales pour enfin bâtir une macro identité collective et sans préjudice de la particularité de chacune de ses composantes ». Ce qui insinue, estime-t-il, l’entente et la concorde mutuelle entre les laborieuses et résilientes populations du pays. Et d’ajouter : « La préservation de ce capital si précieux, notre attachement aux initiatives de consultations de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble doit être sentie tous les jours dans les lieux de travail, aux domiciles et à travers toutes les activités politiques, culturelles, sociales, cultuelles… ». Pour relever les défis d’une paix inclusive et durable, le ministre estime que tous les Maliens doivent s’engager. En clair, va-t-il arguer, « l’intelligence de notre génie créateur, la densité, la beauté et la complémentarité de notre culture de tolérance doivent se manifester, se magnifier, s’éclairer et éclairer le monde ». Durant les Huit jours, tous les Maliens ont clamé la paix et le vivre ensemble. D’où cet appel aux fils du pays : « Aux termes de cette semaine, dit-il, je voudrais lancer un appel pressant à tous les protagonistes de conflits de déclarer, quelle qu’en soit la nature, de mettre le Mali, notre chère patrie, au-dessus de tout. Qu’ils travaillent au quotidien au retour de la paix et de faire le vivre ensemble une réalité. C’est en cela qu’ils revendiqueront légitimement leur part de contribution à la paix et à la cohésion sociale de notre pays ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS