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Le programme nucléaire du Royaume d’Arabie Saoudite : Une problématique sérieuse chez les pays à puissance nucléaire

Le mercredi 3 avril dernier, Bloomberg a publié les images satellites d’un premier réacteur en construction à Riyad à la ‘’cité du roi Abdulaziz pour la science et la technologie ‘’.  La problématique du nucléaire en Arabie Saoudite a provoqué de vives réactions dans le contexte actuel de tension régionale.   Même si le royaume a toujours assuré que ses ambitions se limitaient à l’aspect civil, certaines critiques soulignent que les projets  nucléaires de Riyad sont dangereux.

Identifié par l’ancien directeur de l’agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), monsieur Robert Kelley, les travaux du site du nucléaire seraient bien avancés : « Je dirais que les travaux pourraient être terminés d’ici la fin de l’année ». Ce projet nucléaire selon le Royaume d’Arabie Saoudite est  nécessaire afin de réduire sa dépense énergétique au pétrole. Selon Le Monde,  l’agence internationale pour l’énergie atomique AIEA a demandé  publiquement   que l’Arabie Saoudite  apporte des garanties indiquant que le matériel nucléaire ne serait pas détourné à des fins militaires. Mais, Laura Rockwood, directrice du centre  pour le désarmement et la non-prolifération de Vienne  rappelé  que le  Royaume  a  signé en  2005, un protocole additionnel qui lui permet d’échapper à des obligations de transparence, comme les inspections sur les sites nucléaires. Elle laissera donc  entendre que « c’est le dernier pays à  avoir signé l’ancienne version de ce protocole et malgré les demandes  de l’AIEA, Riyad a refusé de revenir dessus ». Les craintes sont surtout  que le conflit larvé de leadership régional entre le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Iran ne prenne une dimension atomique.  La directrice du centre pour le désarmement  et la non-prolifération de Vienne, Laura Rockwood  a par ailleurs  rassuré sur la chaine France 24 que  ce premier réacteur ne va  pas permettre à la pétromonarchie saoudienne d’entrer dans la cour des grandes puissances nucléaires : « Il s’agit  d’un petit réacteur à but essentiellement de recherche et développement ».  Il  ajoute par la suite  que le but principal de cette installation est de former les scientifiques dans le domaine du nucléaire  qui permet, selon elle, de faire des recherches dans « l’application, notamment, médicale de la radioactivité dans le cadre, par exemple,  de certains traitements contre le cancer ». La spécialiste indique que la volonté du pays de se doter de centrales atomiques est avérée,  d’où son projet  de lancer la construction de deux centrales dès 2020, a indiqué le  programme nucléaire saoudien de 2017 détaillé par l’institut américain pour la science et la sécurité internationale. Pour cela, d’après le quotidien français, quatre principaux pays sont en liste pour remporter ces juteux contrats, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine et la Coré du Sud, dont le président américain, en secret aurait délivré sept permis à des entreprises américaines du secteur nucléaire pour entamer les démarches commerciales en vue de décrocher le pactole. Cette volonté de l’Arabie Saoudite de se doter d’un site nucléaire existe depuis 2015, après la signature d’un accord de coopération avec un spécialiste  argentin du nucléaire Invap, une entreprise sud-américaine qui a conçu le premier réacteur à Riyad. Mais les détracteurs du président Donald Trump craignent que Riyad ne se dote in fine d’une bombe atomique sur le dos de la technologie américaine.

ISSA DJIGUIBA

Source : www.lepays.ml

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