Les manuscrits anciens du Mali : « la sauvegarde va au-delà de la seule conservation des supports physiques contre l’usure et les aléas climatiques »
Le Centre International de Conférences de Bamako (Cicb) a abrité le jeudi 13 octobre dernier, la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation « A la découverte des manuscrits anciens du Mali, leviers de la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et du développement durable ». C’était sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly GUINDO.
Étaient également présents à cette cérémonie, le ministre de l’Éducation nationale, Dr. Amadou Sy Savané, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou DICKO, le Chef du Bureau de l’UNESCO au Mali, Edmond MOUKALA, le Chargé de Programme de l’Ambassade du Japon au Mali, Koji FUKUHARA, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le représentant du Maire de la Commune III du District de Bamako ainsi que la Directrice générale de l’Agence nationale de Communication pour le Développement.
Dans son allocution, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly GUINDO a fait savoir que les manuscrits ont donné à l’Afrique subsaharienne un substrat historique qui lui fut longtemps dénié. « Les manuscrits constituent une composante essentielle du patrimoine culturel écrit du Mali », a-t-il déclaré.
Dans le même ordre d’idée, son collègue en charge de l’Education nationale, Dr. Amadou Sy Savané a indiqué ajoute que ces manuscrits, qui témoignent de la richesse historique, culturelle, sociale, économique et scientifique de notre pays, sont des piliers de notre identité et de notre héritage.
Pour le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon au Mali, M. Koji Fukuhara, ce projet est financé à hauteur de 152 864 Dollars US, soit environ plus 100 millions de FCFA, par le Japon à la demande de l’UNESCO. Il s’inscrit, selon lui, dans le cadre de la coopération économique multilatérale non remboursable du Japon en faveur du peuple malien. « L’importance des manuscrits anciens du Mali n’est plus à démontrer. Ils sont un trésor culturel et scientifique et témoignent de la civilisation africaine écrite. Ils constituent une source importante de savoirs et une documentation unique de l’histoire écrite de l’Afrique », a déclaré le chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon au Mali, M. Koji Fukuhara.
Au Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO au Mali, M. Edmond Moukala de souligner aussi que les manuscrits anciens présentent une somme des travaux littéraires et scientifiques dans tous les domaines de la science, dont la sauvegarde va au-delà de la seule conservation des supports physiques contre l’usure et les aléas climatiques, pour s’étendre à la sauvegarde des connaissances qu’ils contiennent et le maintien des rapports qu’ils ont avec la société à laquelle ils appartiennent.
Notons aussi que la campagne de sensibilisation « A la découverte des manuscrits anciens du Mali, leviers de la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et du développement durable » dure trois mois à compter du mois d’octobre et concerne Ségou, Djenné et Tombouctou.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS