L’État islamique revendique les attentats de Sri Lanka : Une réponse probable aux attentats de la Nouvelle-Zélande
Ce mardi 23 avril 2019, le groupe Etat islamique revendique les attaques ayant visé la couche chrétienne la plus minoritaire de Sri Lanka causant près de 320 morts. Des spécialités indiquent beaucoup de liens en rapport au carnage du 15 mars dernier en Christchurch.
Considéré comme des représailles aux attentats contre les deux mosquées de Christchurch, une ville du sud de la Nouvelle-Zélande qui avaient fait une cinquantaine de victimes le 15 mars dernier, les attaques de Sri Lanka, le dimanche de pâque, se présentent parmi les plus meurtrières à l’encontre de la population civile depuis le 11 septembre 2001. Le mardi, le vice-ministre sri lankais de la Défense, Ruwan wijewardene, a déclaré que les premiers éléments de l’enquête ont montré que lesdites attaques ont été commises en représailles au carnage de la Nouvelle-Zélande et en lien avec un groupe Islamiste indien peu connu. Selon Rohan Gunaratna, spécialiste des groupes extrémistes en Asie du Sud-Est à la S. Rajaratnam School of international Studies de Singapour, interviewé par l’AFP, dira que des « personnes radicalisées par National War Thowheeth Jama’ath ont rejoint l’EI, mais pas tout le monde. Elles dirigent maintenant les opérations de l’EI au Sri Lanka, avec le lien avec le groupe Etat Islamique en Syrie ». Également interrogé par l’AFP, le professeur Zachary Abuza, spécialiste des groupes djihadistes en Asie du Sud-Est de national War College de Washington déclare quant à lui que le groupe pointé du doigt par le gouvernement, à savoir le National War Thowheeth Jama’ath (NTJ), « n’a pas de motivations locales. Ils veulent faire partie de l’insurrection globale de l’État islamique ». En outre, la RFI annonce que le « Califat » autoproclamé par l’État islamique (EI) sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak en 2014 s’était effondré en mars dernier après de multiples offensives. Après avoir revendiqué de nombreuses attaques dans ce pays et ailleurs dans le monde, le professeur Zachary Abuza, conclut que « ce que nous avons vu au Sri Lanka est l’ouverture d’un nouveau front dans l’insurrection djihadiste globale ».
ISSA DJIGUIBA
Source : LE PAYS