Majorité et Opposition pour un gouvernement de mission : L’accord politique enregistre un 1er coup d’échec
Hier, dans notre parution N°568, nous avions annoncé la possibilité d’un accord politique entre l’EPM, la plateforme de soutien à IBK et les deux grandes coalitions de l’opposition, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), mais le dossier a déjà connu un premier point d’échec. La cause : la plupart des recommandations du FSD et de la COFOP ont été rejetées par l’EPM.
L’entrée des représentants du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) dans le gouvernement de Dr Boubou Cissé devient dubitable. L’accord politique envisagé par ces deux coalitions d’opposition ne semble pas être sur la bonne voie.
En effet, le document contenant les conditions de participation du FSD et de la COFOP dans le prochain gouvernement envoyé aurait été déjà étudié par l’EPM de Bocary Treta qui aurait fait des amendements par rapport aux propositions de l’opposition. Notre source nous précise que l’EPM aurait rejeté les recommandations clés du FSD et de la COFOP, leurs conditions de participer au prochain gouvernement. Les points prioritaires pour le FSD et la COFOP, comme le dialogue national inclusif, n’ont pas été validés par la majorité présidentielle. Ce que l’EPM trouve comme urgence, selon notre interlocuteur, c’est la révision constitutionnelle. Or, la priorité pour les deux fronts d’opposition est le dialogue national inclusif. À en croire notre source, ce sur quoi le FSD et la COFOP insistent auprès de l’EMP, c’est d’accepter leurs recommandations et mettre au-devant le dialogue national inclusif avant toute réforme constitutionnelle. Ils demandent à ce que les priorités du nouveau gouvernement leur soient précisées avant qu’ils y entrent. Ce que craignent le FSD et la COFOP, selon notre source, c’est le fait de ne pas se faire surprendre ou piéger, lorsqu’ils seront dans le Gouvernement avec comme par exemple la volonté ferme des autorités, en ce moment-là, d’aller vers une révision constitutionnelle.
En tout cas, avec ce point de désaccord, l’entrée de ces deux coalitions dans le futur gouvernement sera difficile.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS