MALI : Les pistes d’une véritable politique sécuritaire et de stabilité sociale
L’absence de perspectives dans les pays du G5 Sahel favorise l’insécurité, l’instabilité et les conflits intercommunautaires. Cependant, les opérations militaires de nos alliés n’assurent pas la fin des conflits armés, la prolifération des milices et des groupes terroristes ou narcotrafiquants.
Il faut une cellule de bons offices qui aura comme priorité de chercher à reconvertir ceux qui ont été endoctrinés par la violence et de créer un centre d’écoute et de pardon pour relancer une véritable réconciliation et de cohésion sociale dans un Mali qui gagne. La défense de nos populations et de notre intégrité territoriale revient à nous, Maliens au premier plan. Il faut que le Malien lambda sache que nos partenaires ont des mandats et des limites. N’acceptons pas de mettre la défense de notre patrie aux mains des autres. Il faut une réelle politique et de vision sécuritaire.
Nous devons créer des mécanismes et des outils de défense de nos populations. Recrutons des jeunes des zones rurales dans l’armée et la garde nationale, tout en facilitant la mise en place des véritables mécanismes outils de défense aux postes frontaliers pour contrôler voire empêcher la navigation des milices et des groupes terroristes ou narcotrafiquants.
Au-delà de l’aspect national, nous devons mettre sur place une cellule de coopération militaire ultra moderne et d’échange d’information avec tous les pays du G5 Sahel.
Mohamed Abdellahi Elkhalil, Coordinateur du Réseau d’Assistance et de Deradicalisation au Mali (RADEM), Spécialiste des questions d’insécurité sociale et Sécuritaire du Sahel