ONG-SDI VS DIRPUB DE TAMANI INFOS : Le TGI de la commune V fixe l’audience pour le fonds au 20 juin 2024
L’audience de fixation de consignation dans l’affaire de l’ONG dénommée (Société de Développement International (SDI) » basé e à Gao contre le Directeur de Publication du journal hebdomadaire, M. Mamadou Nimaga a eu lieu hier jeudi 16 mai 2024 au tribunal de grande instance (TGI) de la Commune V du District de Bamako. Les responsables de l’ONG SDI accusent M. Nimaga de diffamation sur leurs activités suite à la publication d’un article sur la malversation financière dans leurs zones d’intervention.
A l’issue de cette audience de fixation de consignation, le Procureur a demandé à la partie civile le paiement d’un montant de trois cents mille (300 000) francs CFA et fixé les débats sur le fonds pour le 20 juin prochain. Selon l’avocat du Directeur de Publication du journal Tamani Infos, Me Hamidou Maiga, dans ce genre de procédure, c’est le formalisme qui est très important. Les règles veulent que la première audience soit une audience de fixation de la consignation. La partie civile doit payer cette consignation fixée à trois cents mille (300 000) fracs CFA et le dossier a été renvoyé au 20 juin. D’ici cette date, la partie civile doit s’acquitter dudit montant. Le 20 juin le dossier sera retenu sur le fonds ; c’est en ce moment que nous allons débattre du caractère bien fond aux pas de la plainte », a-t-il expliqué. Selon Me Maiga, son client est poursuivi pour « diffamation » : « La partie civile estime qu’il a publié un article qu’elle a jugé diffamatoire à son égard. A la date du 20 juin, les débats vont démontrer si jamais il y a eu débats, le journaliste est coupable ou pas », a-t-il souligné. Cas cela ne tienne, Me Maiga a tenu à faire des précisions sur le travail (article) « incriminé » qui, selon lui, a été fait dans les règles d’éthique et de déontologie : « Mon client a agi avec des preuves fiables ; il a des sources fiables. Donc il n’y a pas des raisons à s’inquiéter et nous allons démontrer à l’audience que le journaliste n’a pas agi sur un coup de tête ; il a agi selon les règles d’éthique et de déontologie journalistique », a-t-il précisé. Rappelons que c’est suite à la publication d’un article sur l’ONG Société de Développement International (SDI-Gao) (chargée de suivi évaluation du programme de distribution du PAM) dans sa parution du 20 février 2024 que ladite ONG a porté plainte contre le directeur de publication du journal M. Mamadou Nimaga. Selon M. Nimaga, le 05 janvier AFFAIRE dernier, il a reçu les dénonciations de diverses sources. Après des vérifications et témoignages, il a essayé de joindre les responsables de l’ONG pour leur version des faits conformément à l’éthique et la déontologie du métier. Après plusieurs tentatives durant un mois, il est parvenu à joindre le coordinateur au téléphone. Mais hélas… A ses dires, ce dernier lui a roulé dans la farine pendant plusieurs minutes et parfois des propos « ironiques et intimidations » : « Quatre jours après sans réaction de l’ONG nous avons publié l’article et malgré les preuves irréfutables dont nous disposons, nous avons mis les informations au conditionnel en attendant l’autre version des faits. Deux jours après la publication du journal, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) après enquête a suspendu toutes les activités de l’ONG. C’est pourquoi ils ont démarché la rédaction via des confrères pour surseoir à d’autres sur cette affaire et nous l’avons accepté par respect aux confrères. Lors de la première rencontre et unique avec le coordinateur, ce dernier nous a avoué qu’ils sont fautifs ; qu’il voulait donner la version mais qu’il a reçu des instructions du directeur pays de l’ONG de ne pas réagir parce qu’ils croyaient que nous sommes des » escrocs, arnaqueurs » », nous confié le Directeur Nimaga. A noter qu’en soutien à leur confrère, des dizaines de journalistes (reporteurs, directeurs de publication) et anonymes ont assisté à l’audience du jour en attendant la prochaine prévue au 20 juin 2024.