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Problématique d’utilisation des informations météorologiques en temps réel : Le CCDP outille les hommes de medias

Samedi 11 mai, un atelier d’information et de sensibilisation des communicateurs du Mali a eu lieu à la maison de la presse. Objectif : informer et sensibiliser les hommes de médias sur l’usage des informations météorologiques en temps réel. L’évènement était organisé par le cadre de concertation des Directeurs de publication (CCDP) avec l’accompagnement du ministère des Transports et de la mobilité urbaine, de la BAD et de Mali-Météo. C’était sous la présidence du directeur général de Mali-Météo, Djibrila A. Maiga, en présence du coordinateur du CCDP, Aboubacar Bany Zan, de l’administrateur délégué de la maison de la presse, Mahamadou Talata…

Dans son discours d’ouverture, le directeur général de l’Agence Nationale de la Météorologie du Mali (Mali-Météo), Djibrila A. Maiga, a d’abord expliqué qu’au Mali, « on observe de plus en plus de phénomènes météorologiques extrêmes » tels que des sècheresses récurrences, des fortes précipitations accompagnées d’inondations subites, des tempêtes de sable et brumes de poussières intenses, des vagues de fortes  chaleurs et coups de vent violent….Avec des effets dommageables sur l’économie et la sécurité des personnes et leurs biens.

Pour faire face à ces enjeux, argue-t-il, les hommes politiques, les acteurs économiques voire le public ont besoin d’avoir « des informations météorologiques et climatologiques fiables » à savoir : des bulletins de vigilance, de prévisions météorologiques à courte et moyenne échéance, des bulletins mensuels, saisonniers « exclusivement conçus pour prévenir le danger, sauver des vies humaines, préserver les biens et apporter de la valeur ajoutée aux différentes activités ». Ce faisant, dit-il, Mali-Météo déploie d’ores et déjà, d’importants efforts dans l’optique de renforcer les capacités de son personnel, de moderniser les infrastructures de sauvegarde des données et d’améliorer les prévisions. Outre, des programmes entiers notamment les opérations de pluies provoquées, l’assistance aux usagers fluviaux, les prévisions météorologiques localisées ont été également initiés pour majorer la production agricole, pastorale, voire piscicole…A en croire le Directeur général, « ces informations ainsi données n’auront aucune utilité si elles ne sont pas parvenues aux différents utilisateurs finaux dans un langage compréhensible et facilement utilisable. Il se trouve que beaucoup d’utilisateurs ne savent pas comment utiliser correctement ces informations. Dans de nombreux cas, ces informations existent, mais ne sont pas présentées sous la forme de services accessibles et exploitables ». D’où la raison pour lui, de la tenue de cet atelier d’information et de sensibilisation des journalistes maliens sur l’avantage d’utilisation de ces données météorologiques en temps réel par les populations qui se trouvent dans le besoin. Car, ajoute-t-il, lorsque ces informations découlant des services météos ne sont pas utilisées à temps, elles ne « serviront à rien, donc inutiles. Et le seul organe capable de relayer ces données est la presse ».

Suivant toujours ses propos, les missions assignées à la météo ont, entre autres,  trait à l’observation et l’étude du temps, du climat, des constituants atmosphériques de l’environnement, à la contribution au développement économique et social, voire assurer la sécurité des personnes et leurs biens, à l’optimisation des investissements…Sans oublier qu’il existe présentement au Mali 19 stations synoptiques, 39 stations agro climatologiques, 214 postes pluviométriques, 4 radars météorologiques,1 station de réception d’imagerie satellitaire…

Quant aux experts de la météo, ceux-ci ont rassuré la presse que les produits utilisés pour provoquer les pluies ne produisent aucune conséquence sur la santé humaine de même que l’environnement. Ce, après avoir expliqué les procédures d’aboutissement de ces pluies provoquées. Selon le DG Djibrila, la première station météo date de 1895 à Kayes. Pour Tombouctou, il a fallu attendre 1897 pour en avoir…

Les experts ont saisi cette occasion pour confier à la salle que 2 milliards de nos francs sont annuellement alloués à ces opérations de pluies provoquées. Pour le coordinateur du cadre de concertation des Directeurs de publication CCDP, Aboubacar Bany Zan, « la tenue d’une telle activité sur les informations météorologiques est plus que jamais nécessaire puisqu’intervient dans une période où nous observons à travers le monde des bouleversements climatiques ainsi qu’en Afrique dont les explications incombent à la compétence des spécialistes de météo et de climat ».

En estimant que des explications claires ont été conférées aux journalistes, il termine en mettant l’accent sur la période caniculaire à laquelle la population se trouve confrontée aujourd’hui.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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