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Procès de coup d’État manqué au Burkina Faso : Le général Gilbert Diendiéré et ses avocats entendus par le tribunal militaire

Le dossier de l’affaire de coup d’État avorté se poursuit dans le tribunal militaire burkinabè. Après le général Djibril Bassolé, le général Gilbert Diendéré et ses avocats ont été entendus à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou. Pour cette reprise de procès qui concerne le putsch manqué de 2015, l’ex-général de Blaise Compaoré, Diendéré, semble être confronté aux enregistrements téléphoniques.

Comment cette instance judiciaire burkinabè peut parvenir à bout de cette mission ? Des questions qui méritent d’être posées dans la mesure où malgré des preuves, des doutes restent toujours planés autour de cette affaire. À titre de rappel, en septembre 2015, le pays « des hommes intègres » (Burkina Faso), a été victime d’un coup d’État déjoué. Vu la proscription de cet acte prévu dans certains pays comme un crime imprescriptible (un crime impardonnable où l’auteur peut être poursuivi et jugé sans délai contrairement aux autres infractions où il y a un délai pour la prescription de l’action publique contre l’auteur de l’acte), la parole a été d’abord adressée au général Djibril Bassolé pour son audition devant le tribunal militaire en charge du dossier. En tant qu’un autre présumé de ce putsch, tour était arrivé à M. Gilbert Diendéré et ses avocats de faire face à l’interrogatoire de l’instance judiciaire du pays. Environ, 200 fichiers contenant des conversations seraient entendus dans la salle d’audience du tribunal de Ouagadougou. À travers les premières bandes, le parquetier militaire et les avocats des victimes ont fait entendre à la salle qu’en dépit de ses propres déclarations, Gilbert Diendéré, « avait bel et bien planifié le coup d’État de septembre 2015 ». Comme ainsi écoutée par la salle, dans l’une des conversations dont la voix est attribuée à M. Gilbert, on pouvait comprendre ces propos : « Je l’ai fait, mais vous ne m’avez pas suivi ». En tant qu’avocat des parties civiles, Me. Prosper Farama a du coup pris la parole en plaidant que cette déclaration est une preuve que le coup d’État avait été prémédité. Et de poursuivre : « Mais c’est une déclaration libre, volontaire du général Diendéré. Voilà la preuve palpable et patente, comme il le dit lui-même, qu’il l’a fait ». De son côté, le procureur militaire a accusé Diendéré d’avoir prévu une intervention des combattants du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Malgré ces preuves, les avocats de l’incriminé ont à leur tour estimé que rien n’atteste que lesdites conversations et les déclarations sont de leur client.

Mamadou Diarra

Source : www.lepays.ml

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