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Recrudescence des attaques terroristes : Les pays côtiers risquent d’avoir leur dose en 2020

Dans son briefing Afrique N°149 du vendredi 20 décembre 2019, intitulé « l’Afrique de l’Ouest face au risque de contagion jihadiste », International Crisis group avertit sur une éventuelle extension des attaques terroristes vers les pays côtiers en 2020. Mais en multipliant les coopérations entre les pays, le fœtus pourrait être étouffé dans l’utérus.

« En Afrique de l’Ouest, les mouvements jihadistes armés avancent comme le désert, du nord vers le sud ». Ce passage du briefing d’international Crisis group est un avertissement qui mérite d’être pris au sérieux dans ce contexte de menace djihadiste de grande envergure.

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Les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, la Guinée, le Ghana ne sont pas totalement à l’abris des attaques terroristes puisque les mouvements djihadistes continuent d’avancer de plus en plus vers le sud. 

Selon l’International Crisis Group, la menace qui plane sur ces pays en 2020 reste liée à la situation du Burkina Faso qui se trouve, depuis 2015, sous la coupe des groupes djihadistes. Cela, suite à la présence de ces groupes au Mali ainsi qu’au Niger depuis des années. Or, le Burkina partage « des frontières avec le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo » ; il « fait la jonction entre le Sahel et le Golfe de Guinée. » Ce facteur constitue, pour les spécialistes du Crisis group, un risque d’expansion de la crise djihadiste dans tout le sahel. « La contagion de la crise sahélienne au Burkina représente un facteur potentiel de régionalisation de la violence car elle facilite considérablement la progression des groupes armés vers le sud côtier », lit-on dans le briefing.

En plus de cet aspect frontalier, un autre facteur, pas le moindre, risque de faciliter cette contagion de la crise à tout le sahel. En effet, la plupart de ces pays côtiers organisent des élections présidentielles en 2020. Or, en général, les élections constituent un facteur de déstabilisation dans les démocraties africaines. « Dans plusieurs pays du Golfe de Guinée, des élections qui s’annoncent litigieuses auront lieu en 2020, faisant planer la menace de violences politiques. Les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo, pourraient créer des divisions et s’avérer particulièrement dangereuses », avertit le Crisis Group.

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Cette contagion est pourtant maitrisable si, et seulement si la CEDEAO et ses partenaires internationaux développent une coopération féconde autour de cette situation. Le problème de renseignement étant un phénomène quasi commun aux armées africaines doit être résolu à travers un partage de renseignement entre tous ces pays. Outre tous ceux-ci, il faut le renforcement des contrôles au niveau des frontières ainsi que des efforts pour mieux rallier les communautés et faire naitre plus de confiance entre les pouvoirs centraux et les populations qui se sentent marginalisées des politiques gouvernementaux parce qu’éloignés de ces pouvoirs, suggère l’International Crisis group.

Les questions sécuritaires dans le Sahel doivent devenir des priorités dans les politiques de gouvernance.

Fousseni TOGOLA

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