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Remise du rapport des États généraux de l’éducation au col. Goïta : neuf piliers accompagnés d’actions stratégiques à court, moyen et long terme identifiés

Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a officiellement reçu, mardi 12 mars 2024 à Koulouba, le rapport des États généraux de l’éducation.

C’était sous la présence du Premier ministre, du président du Conseil national de Transition, du ministre de l’Éducation nationale, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, ainsi que d’autres membres du Gouvernement. Face aux défis actuels du système éducatif malien, le peuple malien, lors des Assises nationales de la refondation (ANR), avait recommandé la tenue des États généraux de l’éducation (EGE). En réponse à ladite demande, le Président de la Transition a annoncé, lors de sa visite à Kayes, en juillet 2023, la tenue de ces Assises. Quatre départements ministériels ont conjugué leurs efforts pour la réussite de cette initiative. Il s’agit du ministère en charge de l’Éducation nationale, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Afin de recueillir les propositions et les recommandations de l’ensemble des acteurs du système éducatif, tant nationaux qu’internationaux, la Commission nationale d’organisation des États généraux de l’éducation a parcouru, indique-t-on, toutes les régions du Mali pendant sept (7) mois. Des rencontres ont également été organisées dans les missions diplomatiques. À chaque étape, dit-on, les débats ont été passionnés et riches tant en enseignements qu’en propositions. « Les États généraux ont fourni le cadre idéal pour une analyse diagnostique de l’état actuel du système éducatif malien, combinée à une analyse des attentes exprimées par les populations maliennes, des recommandations des différents forums sur l’éducation au Mali depuis la réforme de 1962 jusqu’au PRODEC 2 en 2019, ainsi que des systèmes endogènes d’éducation au Mali », indique-t-on.

Les piliers et actions stratégiques

Le président de la Commission nationale d’organisation, en l’occurrence le Dr Koulougna Edmond Dembélé a présenté le rapport en remerciant le Président de la Transition pour cette initiative. A ses dires, le Peuple malien a défini, à l’issue des concertations, une vision pour la refondation du système éducatif. S’agissant, dit-il, « de former, d’ici à 2038, un citoyen nouveau, patriote et bâtisseur d’une société démocratique, acteur du développement économique, social, environnemental du pays, enraciné dans sa culture, maîtrisant les savoirs endogènes, participant aux progrès scientifiques et technologiques, et contribuant activement à la culture de la paix et au vivre-ensemble ». Pour concrétiser cette vision, neuf piliers ont été identifiés lors des États généraux, accompagnés d’actions stratégiques à court, moyen et long terme. Ces piliers incluent la valorisation de l’éducation aux valeurs culturelles et aux savoirs endogènes, la promotion de l’éducation inclusive sur tout le territoire national, voire la promotion de l’utilisation des langues officielles dans le système éducatif. En outre, apprend-on de ce rapport, des recommandations incluses dans les données portent sur la révision des programmes d’enseignement en vue d’inclure la maîtrise des langues officielles, des valeurs et savoirs endogènes, ainsi que des sciences et technologies à tous les niveaux du système éducatif. Les acteurs en charge du domaine envisagent d’aller loin. Ils se penchent sur la formation passant par la gestion du personnel enseignant.

La formation, la gestion des enseignants et formateurs, la promotion de la recherche scientifique au service du développement social, économique, artistique, culturel et environnemental du pays, voire l’élaboration d’un schéma institutionnel systémique assurant le bon fonctionnement des sept premiers piliers, ainsi que le financement souverain du système éducatif, figurent parmi les recommandations phares des présents États généraux.

Le message prometteur du président de la transition

Pour sa part, le Président de la Transition a salué la participation active de toutes les parties prenantes aux différentes concertations. Assimi Goïta tenait, à cette occasion, à rappeler que ces États généraux étaient une capitalisation des mémoires institutionnelles et posent les bases d’un essor certain du système éducatif malien. Appréciant les efforts consentis, il a expressément remercié la commission nationale d’organisation pour la bonne conduite de ces États généraux, soulignant la création d’un espace de débat fructueux autour de l’éducation. Le président de la transition trouve que les différentes orientations constituent désormais une feuille de route tracée de manière consensuelle, pour la refondation de notre système éducatif. « Cette feuille de route est riche et nous engage collectivement. L’État s’investira, rassure le colonel Goïta, pour sa mise en œuvre diligente et efficace dans l’intérêt du Mali et des générations futures ». Puis d’inviter les participants à se considérer comme des acteurs majeurs de ce nouveau chantier d’honneur et à remplir pleinement leur partition.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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