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RUSSIE-AFRIQUE : Les acquis du Sommet de Saint- Pétersbourg !

Le deuxième sommet Russie-Afrique, s’est tenu du 27 au 28 juillet derniers, à Saint-Pétersbourg. A l’issue  des travaux, un plan global de développement de la coopération entre la Russie et des pays africains pour les trois ans à venir a été publié. Le document comprend plus de 180 points et concerne un large éventail de domaines, y compris la coopération dans les domaines de la politique et de la sécurité, de l’économie et des questions humanitaires.

Le deuxième sommet Russie-Afrique, dont les travaux qui s’est déroulé  à Saint-Pétersbourg,  la semaine dernière  a  été l’occasion pour la Russie la Russie et l’Afrique  de  convenir de renforcer le dialogue, le partenariat et la coopération dans plusieurs domaines Ainsi au terme des deux jours de rencontres   les participants au Sommet ont notamment mis au point un Plan d’action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour 2023-2026 qui trace les grandes lignes de coopération entre Moscou et pays africains.,

Plus de 90 accords signés

Dans le cadre du Sommet et du Forum économique Russie-Afrique, un total de 92 accords ont été signés, selon le conseiller du Président russe Anton Kobiakov. Parmi les documents les plus importants figurent les mémorandums d’entente entre la Russie et l’Union africaine ainsi qu’entre la Communauté économique eurasiatique et la Commission de l’UA.

Le volume des contrats dont les valeurs ne constituent pas de secret commercial s’élève à plus de 1.000 milliards de roubles, soit plus de 10 milliards de dollars américains.

En outre, durant la session plénière du sommet, Vladimir Poutine a fait savoir que Moscou avait conclu des accords de coopération militaro-technique « avec plus de 40 États africains ».
Lutte contre le terrorisme

En politique, la Russie et l’Afrique envisagent d’ « accroître la coopération aux plus hauts niveaux et [de] poursuivre un dialogue constructif dans le cadre de mécanismes internationaux, régionaux, multilatéraux et bilatéraux ».

Notamment, il est prévu d’élargir le cadre juridique de la coopération entre la Russie et les principales organisations régionales africaines dont l’Union du Maghreb arabe, la Communauté de développement de l’Afrique australe, la Communauté d’Afrique de l’Est ainsi que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Le document accorde une grande attention aux questions sécuritaires et surtout à la lutte antiterroriste. Il est convenu, entre autres, d’ « échanger des informations sur les groupes terroristes, sur les attaques et menaces potentielles, y compris les actes impliquant l’utilisation d’armes chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires ».

La Russie et l’Afrique veulent accroître la coopération dans les domaines de la protection civile et de la gestion des catastrophes et des situations d’urgence, « notamment par l’échange d’expériences, la formation et la création de centres de gestion des crises en Afrique ».

Accès aux services financiers

Quant au domaine des finances, le document souligne la nécessité d’élargir l’accès aux services financiers et de promouvoir l’économie numérique et les règlements mutuels en monnaies nationales.

Le document propose de faciliter la conclusion d’accords entre les régions de la Fédération de Russie et les régions des États africains dans les domaines commercial, économique, scientifique, technique, culturel, humanitaire, entre autres.

Notamment, il est prévu de créer un Conseil des chefs de régions et de municipalités de Russie et des États africains, et de lancer une plateforme pour promouvoir le développement des relations interrégionales et inter municipales.

Concernant l’agriculture, la Russie et l’Afrique veulent renforcer la coopération entre les agences gouvernementales russes et africaines. Le document souligne, en outre, l’importance de « placer les questions de sécurité alimentaire mondiale en tête de l’agenda multilatéral et de s’attaquer aux causes profondes de la sécurité alimentaire ».

Utilisation conjointe de sources d’Énergie

La Russie et l’Afrique veulent poursuivre la coopération dans le secteur de l’énergie. Il s’agit, entre autres, d’élargir la production et de l’utilisation conjointe de toutes les sources d’énergie, y compris renouvelable et alternative, en promouvant des sources d’énergie durables à faible émission de carbone.

Organiser l’Année de la culture africaine…

Le texte témoigne du fait que la Russie et l’Afrique accordent une attention particulière aux échanges culturels, scientifiques et éducatifs. Il insiste sur la nécessité d’élargir les contacts entre les jeunes et les étudiants, notamment grâce à l’ouverture de succursales d’organisations éducatives russes dans les pays africains.

Le document propose d’envisager la possibilité d’organiser l’Année de la culture africaine en Russie et l’Année de la culture russe en Afrique.

Vers un « ordre mondial plus juste »

Dans la déclaration finale du sommet, les pays participants ont souligné qu’ils restaient opposés à toute forme de « nationalisme agressif, néonazisme et néofascisme, afrophobie, russophobie », « racisme et discrimination raciale, discrimination fondée sur la religion, les convictions ou l’origine, la xénophobie et l’intolérance ».

Les parties ont convenu à « renforcer le rôle du Forum de partenariat Russie-Afrique en tant qu’élément central de la coopération multilatérale russo-africaine » ainsi qu’à « approfondir la coopération mutuellement bénéfique entre la Russie et les États africains afin de créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable ».

Ils s’engagent en outre à conjuguer des efforts « pour assurer la sécurité alimentaire et énergétique à long terme du continent africain » et à « contribuer au renforcement de la coopération commerciale, économique et d’investissement ». Un accent particulier est mis sur l’emploi des monnaies nationales pour commercer.

En outre en marge du sommet, le président russe, Vladimir Poutine s’est engagé à fournir « dans les mois qui viennent » jusqu’à 50.000 tonnes de céréales au Zimbabwe, à la Somalie, à l’Érythrée, au Mali, à la Centrafrique et au Burkina Faso. « Notre pays peut remplacer les céréales ukrainiennes sur le plan commercial mais aussi à titre gracieux« , a-t-il assuré.

Pour sa part, Oleg Ozerov, diplomate à la tête du secrétariat du Forum du partenariat Russie-Afrique et ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a fait savoir que Moscou avait effacé 23 milliards de dollars de dettes des pays africains. Selon lui, le problème de la dette des pays africains envers la Russie est réglé à 90%.

M Sanogo

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