Santé maternelle et néonatale : bientôt une plateforme numérique fonctionnelle
L’office National de la Santé de la Reproduction (ONASR) a, en partenariat avec l’Agence de Gestion d’Accès au Fonds Universels (AGEFAU), organisée un atelier de restitution de l’étude de faisabilité sur la mise en place d’une plateforme numérique/télémédecine intégrée en santé maternelle et néonatale. C’était il y a quelques jours à l’hôtel Salam de Bamako. Étaient présents à cet atelier, le directeur de l’ONASR, le représentant de l’AGEFAU et la représentante du ministère de la Santé et du Développement Social.
Selon les statistiques 529.000 de femmes meurent des suites de la grossesse et de l’accouchement, chaque année dans le monde. Et approximativement, la moitié de ces décès qui surviennent en Afrique représente à elle seule 13,5% de la population mondiale et 23,5% des naissances globales. Pourtant cette tragédie des décès maternels contraste avec le fait que la plupart des causes peuvent être prévenues avec un meilleur suivi de la femme enceinte, d’un accouchement mieux assisté et une meilleure orientation/prise en charge des urgences obstétricales.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour surseoir à ces décès véritables, il reste encore beaucoup à faire pour les décès dus à l’accouchement soient éliminés conformément aux Objectifs du Développement Durable (ODD) 2030.
C’est pour pallier à certains de ces défis, en particulier au niveau des matrones, que l’office national de la santé de la reproduction (ONASR) mène une réflexion depuis 2022 avec l’appui du Centre d’Expertise et de Recherche en Télémédecine et E-santé (CERTES) sur le rôle que peut jouer l’outil numérique adapté à ce contexte dans le but d’améliorer le suivi et la prise en charge en santé maternelle et néonatale et ainsi contribuer à l’équité d’accès aux soins.
Approchant le l’Agence de Gestion d’Accès au Fonds Universel (AGEFAU) pour lui faire part de cette innovation, elle a aussi manifesté son intérêt et son engagement à accompagner initiative de plateforme numérique sur le plan technique et financier.
C’est dans ce cadre que l’atelier a été organisé pour restituer les études de faisabilité de la mise en œuvre de cette plateforme numérique/télémédecine afin d’améliorer la santé de la reproduction.
De façon générale, les objectifs de l’étude ont été atteints. Un budget d’environ 75m d’euro a été estimé pour mettre en œuvre 16 projets dénommés (Bangué Damu).
La phase pilote a été faite par zone géographique soit Bamako 07 CSCOM, Kayes, Kita 07 CSCOM, Sikasso 11 CSCOM, Ségou 18 CSCOM.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source : LE PAYS