SCHEMA, FORMAT, MISSIONS ET DUREE DE LA TRANSITION : La recette de Me Mountaga Tall
Membre du comité stratégique du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Me Mountaga Tall est un homme intègre et patriote qui s’est toujours battu contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Connu son franc-parler, le président du parti Cnid-Faso Yiriwaton, dans un entretien accordé à nos confrères de l’Essor, s’est prononcé sur la transition.
Selon le président Tall, la Transition doit éviter deux écueils principaux : l’enlisement et la précipitation. « Dans ce cadre, toutes les missions doivent être clairement listées et un chronogramme élaboré sur leur faisabilité. Bien sûr, il ne s’agira que des tâches qui ne peuvent être différées et qui posent les fondements du nouveau Mali », a-t-il indiqué.
Se prononçant sur la durée de la transition, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur a été on peut plus clair : « Une période comprise entre 12 et 18 mois pourrait être envisagée si les acteurs de la Transition décident de mettre les bouchées doubles ».
En ce qui concerne l’architecture institutionnelle de la Transition, Me Tall pense qu’il doit être la plus proche possible des standards sous-régionaux. « La future Constitution sera sans doute plus innovante », souligne-t-il.
Avant d’indiquer : « La Transition doit être civile sans, en aucun cas, exclure les militaires. Cela signifie que toutes les options doivent rester ouvertes pour les militaires, sous l’autorité d’un président de la Transition civile. Aucune autre exclusion ne devrait être envisagée. Les seuls critères qu’il faudrait désormais retenir pour assumer des responsabilités au Mali devraient être la probité, la compétence et l’amour de la patrie ».
A en croire le président Me Tall, pour être efficace, la Transition ne doit pas se disperser. Selon lui, elle devrait tout d’abord restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés par des mesures fortes et mettre en place les fondements d’une gouvernance vertueuse : garde-fous contre la corruption et l’impunité, instauration d’un nouveau cadre pour des élections transparentes et démocratiques, élaboration d’une nouvelle Constitution.
« Les questions liées à la réconciliation nationale incluant la mise en œuvre de l’Accord de paix et celles relatives aux questions sécuritaires devraient occuper, elles aussi, une place éminente », explique Me Tall. Avant de conclure : « Enfin devraient être jetées les bases d’initiatives économiques et financières robustes. La Transition pourrait être fière de son bilan si elle réussit à accomplir ces missions-clés ».
Rappelons que Me Tall est un combattant intrépide du mouvement démocratique. Jeune avocat avec un cabinet de référence, Me Mountaga Tall a laissé le luxe et le confort de son bureau pour aller au combat contre le régime du Gal Moussa Traoré. Le combat de cet homme est un exemple pour les jeunes d’aujourd’hui qui pensent que quand on est à l’abri du besoin, on ne doit pas se mêler de la politique. Mais se battre uniquement pour ses intérêts privés ou ses privilèges. Me Tall n’est pas venu dans la politique parce qu’il était dans le besoin. Il s’est toujours battu pour ses convictions, même si l’État malien tarde à lui décerner une médaille…Longue vie et bonne chance pour ce combattant intrépide du mouvement démocratique.
Agmour