Sécurité : 10 soldats de la MINUSMA victime de mine à Kidal
Jeudi 11 juillet courant, un véhicule antimine de la MINUSMA a sauté sur une mine dans la région de Kidal provoquant des dégâts énormes. Les Nations unies ont promis l’ouverture d’une enquête.
10 blessés parmi les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Tel est le bilan de l’incident intervenu le 11 juillet dernier dans la région de Kidal. Selon M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, ce drame est survenu lorsqu’un véhicule antimine de cette mission onusienne a heurté une mine. Parmi ces dix blessés, 4 cas ont été jugés plus graves. « Ils reçoivent actuellement des soins médicaux », précise le porte-parole adjoint avant de rassurer : « La Mission enquête sur l’incident et continue de surveiller l’évolution de la situation. »
Cette annonce a été une occasion pour M. Fahran de revenir sur la situation globale au Mali. Selon lui, la violence intercommunautaire a couté la vie à 600 personnes durant le premier semestre 2019. Une situation qui occasionne, dit-il, comme conséquence des besoins humanitaires plus denses. « Il y a désormais 70 000 personnes déplacées dans la région centrale, par rapport à 18 000 en 2018. » Cette hausse est globale dans le pays : « Le nombre de personnes déplacées a plus que triplé en un an dans tout le pays, pour atteindre 147 800 à ce jour. »
D’après le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies, près de 3,8 millions de personnes sont victimes d’insécurité alimentaire au Mali. Parmi eux, 548 000 souffrent d’une grave insécurité alimentaire et nécessitent une assistance immédiate, a-t-il indiqué. Pire, il précise : « 1,4 million de personnes auraient besoin d’une assistance sanitaire d’urgence et 1,3 million nécessiterait une eau propre. Les enfants paient également un lourd tribut: plus de 920 écoles sont encore fermées, ce qui affecte le droit à l’éducation de plus de 285 000 enfants. »
Rappelons que cette mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali date de 2013. Elle a pour but de « contribuer à la sécurité et à la transition politique dans le pays en proie à un conflit armé actif entre 2012 et 2015. » Depuis le déploiement de cette mission, au moins 200 de ses soldats seraient morts au Mali.
Fousseni TOGOLA
Source : LE PAYS