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Ségou : Expédition FAMA à l’Office du Niger

Un coin de voile a été levé sur la présence rassurante des Forces armées maliennes (FAMA) auprès des paysans de l’Office du Niger, le service public qui s’occupe de la production du riz dans le delta intérieur du fleuve Niger. Pour mieux comprendre la réalité, il suffit de se référer au reportage de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM) du 19 janvier 2023 sur le déplacement d’une unité du camp Cheick Amadou Tall de Ségou.

Dans cette zone inondée qui était en proie à de multiples attaques terroristes ciblant de paisibles paysans, le calme est de retour. Les éléments du camp ont bravé le froid matinal pour embarquer à bord des véhicules de patrouille vers les champs. Sur leur chemin, un passage obligé : le pont métallique de Markala construit dans les années 1930 par les colons blancs pour irriguer les vastes plaines du delta intérieur du Niger en aval de la ville de Ségou.

A partir de cette localité, on constate une mobilisation générale des forces armées et de sécurité pour permettre aux paysans de vaquer paisiblement à leurs occupations quotidiennes. La poussée militaire est confirmée par Salif Ouédraogo, le directeur de zone de production de Diabaly. Selon ce dernier, toutes les superficies qui ont été cultivées cette année ont été récoltées, battues et mises en sac.

D’autres responsables de l’encadrement agricole ne manquent pas d’éloges sur l’efficacité de la présence militaire. Sidy Mahamane Touré, le directeur de la zone de Molodo, confirme l’installation d’un mini camp pour rassurer les producteurs. Il est même arrivé que les militaires passent des nuits dans les parcelles pour pouvoir sécuriser les champs dont les récoltes étaient brûlées les deux années précédentes par des terroristes circulant à moto entre les villages de l’Office du Niger.

Dans son champ, Fousseini Coulibaly, un paysan de Diabaly, peut savourer le plaisir de travailler dans la sécurité. Ce paysan a expliqué que l’hivernage 2022 s’est très bien passé. Si les paysans se réjouissent du retour de la sécurité, c’est parce que plus de 2500 km2 de terre ont été quadrillés par les forces de défense et de sécurité. Selon le colonel Youssouf Ousmane Cissé, commandant du secteur 5 de l’opération Maliko, l’armée envisage de renforcer le dispositif existant.

Il y a eu plus de 4600 comme nombre de superficies qui n’ont pas pu être mis en valeur en 2021 à cause de l’insécurité dans la zone de N’Debougou. Mais en 2022, les superficies non mises en valeur sont évaluées à un peu plus de 2400, selon Aliou Djitteye, le directeur de production par intérim de la zone de N’Debougou.

En somme, la mobilisation des forces de sécurité a permis une nette amélioration de la production. On est bien loin des images de champs de riz et de récoltes en feu qui ont inondé les réseaux sociaux en 2021. Cette embellie est à l’actif de la transition qui a su choisir la stratégie adaptée à la situation inquiétante qui empêchait les paysans de faire face à leurs activités.

Soumaïla Diarra

Source : LE PAYS

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