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Sortie de crise au Mali : Les pistes de solutions du président du FER-Mali

La situation actuelle de notre pays interpelle tous les citoyens épris de paix, de stabilité et d’une sortie de crise rapide. C’est ainsi que le président du Front pour l’Emergence et le Renouveau au Mali (FER-Mali), Sory Ibrahima Traoré, à travers une note en date du 15 novembre 2022 dont nous avons pu nous procurer une copie, a proposé quelques pistes de solutions aux autorités de la transition en particulier le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta.

A l’entame, le président du FER-Mali, Sory Ibrahima Traoré dira que le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta doit se focaliser sur notamment le maintien des efforts de renforcement de l’armée en effectuant un recrutement massif de 10 000 militaires sans délai qui seront déployés sur le théâtre des opérations avant la fin de la transition. Avant de proposer que ce recrutement par village sous l’œil des autorités coutumières en terme de contribution à l’effort de guerre en lieu place des recrutements que nous avons connus ces dernières années, réservés à certaines classes privilégiées (ceux avaient les moyens ou les bonnes relations).

Aussi, il a proposé de nationaliser la sous-traitance dans les exploitations des ressources minérales à travers la loi 20-80 avec un volet de renforcement de capacité à travers les formations sur le tas surtout dans les entreprises nationales.

Dans sa note, le président de FER-Mali a préconisé à nos autorités de prendre une loi pour interdire l’exportation de l’Or brut à partir de Septembre 2023 en créant une brigade spécialisée à l’image de celle contre la drogue et autre stupéfiants.

Selon lui, l’Etat malien doit exiger qu’à partir de décembre 2022, sa part dans le dividende de l’exploitation de l’Or soit payée en nature en vue de constituer une réserve nationale de souveraineté pour notre pays qui a besoin de liquidités et de devises alors qu’une bonne partie de notre liquidité provient de ce secteur et cela permettra d’augmenter notre niveau de crédibilité bancaire. Et d’ajouter qu’il faut rouvrir la mine d’Or de Yatela sous forme d’entreprise d’Etat à travers la SOREM-Mali qui permettra d’accélérer toutes les initiatives de la constitution de la réserve nationale.

Selon lui, nos autorités doivent construire d’ici la fin de la transition une cimenterie d’Etat capable de produire le complément (de la production des usines existantes) nécessaire pour assurer la souveraineté nationale en ciment.

Dans le cadre de l’intégration régionale, il a exhorté nos autorités au renforcement de la coopération bilatérale entre notre pays et la Guinée en priorisant surtout les projets structurants inter État tel que l’autoroute Bamako-Conakry et le chemin de fer Bamako-Conakry et à long terme aller vers une confédération avec la Guinée afin de limiter des crises liées aux questions de frontières et d’accès au littoral.

A le croire, il faut développer un chemin de fer adapté au besoin du moment avec une vision à moyen terme de relier Bamako à toutes les capitales des pays voisins par les rails. « Nous devons aussi investir dans le transport aérien national et international vu que les Maliens font partie des plus grands voyageurs au monde. Pourquoi ne pas explorer la piste de la réouverture d’une compagnie aérienne nationale à l’image d’Air Mali ainsi que la mise à jour du projet de navigabilité du fleuve Sénégal pour doter notre pays d’un accès à la mer », a-t-il poursuivi.

Afin d’apaiser la tension diplomatique avec certains de nos voisins surtout le Niger et la Côte d’Ivoire, il a proposé à ce que les militaires ivoiriens détenus au Mali soient jugés et graciés en cas de condamnation.

Pour assurer notre souveraineté sur l’ensemble du territoire, le président du FER-Mali exhorte les autorités à travailler à faire partir dans les règles de l’art la MINUSMA d’ici la fin de la transition et à accélérer les dossiers judiciaires de présumées crimes économiques toujours pendants devant la justice.

En ce qui concerne la bonne gouvernance, il dira qu’il faut une interconnexion entre tous les services de recettes de l’Etat pour une transparence totale dans la mobilisation des ressources internes de notre pays. Ainsi, dit-il, nos autorités doivent prendre un décret pour renoncer à toutes les aides extérieures au Mali et rendre imprescriptible les crimes économiques.

Mama PAGA

Source : LE PAYS

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